(BFI) – Dans une correspondance adressée le 3 novembre 2025 aux membres du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam), Célestin Tawamba (photo), Président de cette institution veut évaluer l’impact économique suite aux conséquences post-électorales. Les données collectées permettront au patronat de disposer des arguments en vue notamment des actions de plaidoyer ou de soutien qui pourrait s’avérer nécessaire auprès des institutions partenaires.
C’est l’accalmie de manière globale au Cameroun, après de longs jours d’intenses soulèvements nés le 27 octobre 2025, jour de proclamation des résultats de la présidentielle du 12 octobre 2025. Ce jour-là en effet, selon le conseil constitutionnel, c’est Paul Biya, 92 ans donc 43 passés au pouvoir, est déclaré vainqueur. Depuis cette annonce, le Cameroun est entré dans une certaine instabilité. En effet, les manifestations survenues dans plusieurs villes, ont engendré des dégâts importants, aussi bien sur le plan matériel, qu’humain. Des entreprises, déjà en proie à plusieurs défis liés à l’environnement des affaires, n’ont pas été épargnées. Plusieurs commerces et unités de production ont été vandalisés, incendiés voire pillés.
Au-delà de ces dégâts matériels, c’est l’ensemble de l’activité économique qui est profondément perturbée, plongeant de nombreuses structures dans une situation d’immobilisme préjudiciable, compromettant ainsi, la continuité de service, la stabilité des emplois et la confiance des investisseurs.
Dans un tel contexte, le président du Groupement des Entreprises du Cameroun (Gecam), Célestin Tawamba a annoncé l’ouverture d’une enquête en vue de mesurer l’impact réel sur le tissu économique.
« Le GECAM a entrepris de procéder à une évaluation exhaustive des pertes enregistrées par ses membres et au-delà, par d’autres entreprises non-membres, autant que possible. Cette démarche vise à disposer d’une base factuelle solide, en vue, notamment, de toute action de plaidoyer ou de soutien qui pourrait s’avérer nécessaire auprès de plusieurs Institutions partenaires, à très brève échéance. À cet effet, un formulaire de collecte d’informations vous sera transmis dans les tout prochains jours », a écrit Célestin Tawamba dans une lettre datée du 3 novembre 2025.
Omer Kamga




