(BFI) – Face à une rareté persistante de devises dans les banques et bureaux de change, le Comité national économique et financier du Gabon alerte sur les risques de développement du marché informel et de distorsion du système financier officiel
Dans une note publiée le 29 septembre 2025, Henri-Claude Oyima, président du CNEF et ministre des Finances, déplore les retards d’approvisionnement en devises par la Banque des États d’Afrique centrale (BEAC). Cette situation oblige entreprises et particuliers à recourir à des circuits informels pour leurs importations, transferts ou voyages, alimentant un marché parallèle où les taux dépassent parfois les cours officiels.
Le CNEF met en garde contre les conséquences multiples : distorsion du marché des changes, fuite de capitaux, perte de contrôle des flux financiers et risques accrus de blanchiment et de financement du terrorisme.
Pour y remédier, le Comité appelle la BEAC à améliorer les délais de distribution des devises aux opérateurs agréés. Parallèlement, le gouvernement gabonais prévoit un renforcement de la lutte contre le marché informel, avec sanctions contre les contrevenants, dans le cadre de la réglementation stricte des changes en zone CEMAC.