(BFI) – Dans un communiqué publié le mercredi 1ᵉʳ octobre, l’Union africaine (UA) a annoncé à Addis-Abeba le lancement officiel de la Décennie de l’éducation et du développement des compétences 2025-2034. L’événement s’est tenu en marge de la Conférence panafricaine sur la formation des enseignants (PACTED 2025).
L’objectif est d’accélérer la transformation des systèmes éducatifs pour mieux répondre aux besoins du marché du travail. Six cadres stratégiques ont été dévoilés, dont la nouvelle Stratégie continentale de l’éducation pour l’Afrique (CESA 2026-2035), la Stratégie de science, technologie et innovation (STISA 2025-2034), et un Cadre continental d’évaluation des compétences.
L’initiative repose sur une approche intégrée liant formation, recherche et innovation. Elle vise à renforcer les capacités des enseignants, moderniser les programmes scolaires et promouvoir l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP). Selon l’UA, chaque État membre sera invité à aligner ses plans nationaux sur ces nouveaux cadres, avec un accent sur la gouvernance, le financement et la mesure des résultats d’apprentissage. Le programme sera suivi par un mécanisme continental d’évaluation périodique.
D’après le rapport Africa’s Pulse 2023 de la Banque mondiale, près de dix millions de jeunes arrivent chaque année sur le marché du travail en Afrique, tandis que 23,2 % des 15-24 ans sont sans emploi, sans études ni formation (NEET). Ce déséquilibre freine la productivité et limite le potentiel du dividende démographique. La nouvelle décennie vise à combler ce fossé entre compétences et emploi, en faisant de l’éducation un levier de compétitivité et de croissance durable.
Cette annonce prolonge la CESA 2016-2025, qui avait posé les bases d’une coopération régionale accrue. L’Union africaine espère consolider ces acquis et mobiliser davantage les partenaires publics et privés. La dynamique devrait se poursuivre lors de la deuxième édition d’Africa Skills Week, prévue du 13 au 17 octobre 2025 à Addis-Abeba, où gouvernements, entreprises, bailleurs et partenaires du développement discuteront du financement des compétences, de la numérisation de la formation et de la valorisation des métiers techniques.