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La Beac va financer de 150 milliards de Fcfa les travaux de réhabilitation de la Sonara

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« Je confirme que ce guichet a pour vocation de financer les projets dans le secteur productif. D’ailleurs, pour le cas de la Sonara, nous avons nous-mêmes pris l’initiative de nous rapprocher des autorités pour leur présenter cet instrument qui pourrait accompagner la réhabilitation de la Sonara », a révélé le Centrafricain Yvon Sana Bangui le 29 septembre 2025, au cours de la conférence de presse de clôture de la 3è session du Comité de politique monétaire de la BEAC pour l’exercice 2025.

De bonnes sources, les responsables de la banque centrale des pays de la Cemac ont en effet approché les autorités camerounaises depuis plusieurs mois, afin de leur proposer la mise à disposition à travers le guichet B, de 60% du financement nécessaire à la réhabilitation de la Sonara. Officiellement, le gouvernement camerounais estime le coût de la réhabilitation de la Sonara à environ 250 milliards de FCFA. Sur la base de cette estimation, l’offre de financement de la BEAC est de 150 milliards de FCFA. Mais, apprend-on, la partie camerounaise n’a pas donné de suite à cette offre de la banque centrale, qui est pourtant susceptible d’accompagner les travaux de réhabilitation de la Sonara grâce à un crédit au taux d’intérêt compétitif.

Pour rappel, le marché monétaire de la Cemac, piloté par la BEAC, est structuré en deux compartiments. On a d’une part du marché interbancaire, sur lequel les banques commerciales se refinancent entre elles grâce à la liquidité qu’elles ont en compte à la banque centrale ; et d’autre part les interventions de la BEAC, effectuées à travers deux guichets (A et B) en faveur des établissements de crédit éligibles.

Un guichet de refinancement inconnu des banques

« Le guichet A correspond à la sphère du marché monétaire où sont traitées toutes les opérations d’injections ainsi que les opérations de reprise de liquidités. (…) Le guichet B est réservé au refinancement des crédits à moyen terme destinés à l’investissement productif. En raison du caractère irrévocable des crédits qui y sont mobilisés (la BEAC ne peut revenir sur les conditions de taux, de durée ou de refinancement), il se caractérise par une multitude de taux d’intérêt », explique la banque centrale des pays de la Cemac.

Les banques sont très actives sur le guichet A. Ces derniers mois, elles ont parfois capté jusqu’à 600 milliards de FCFA de liquidité en une semaine. En revanche, le guichet B ne bénéficie pas du même intérêt. « Au mois de juin, nous avons réuni toutes les banques à Bangui et nous avons fait la présentation du guichet B, qui a vocation à financer des projets productifs. Le constat était amère : les banques ont totalement méconnu l’existence de cet instrument. Nous avons dressé un état des lieux de ce guichet sur trois ans. Il n’y a que deux banques au Cameroun qui ont porté deux projets financés via le guichet B. Au cours de la session du Comité de politique monétaire (CPM) de ce 29 septembre 2025, nous avons examiné un autre dossier. Puisque les dossiers à compétence du gouverneur portent sur un maximum de 20 milliards de FCFA. Au-delà de ce montant, la compétence revient au CPM », a révélé Yvon Sana Bangui au cours de la conférence de presse du 29 septembre dernier.

Afin d’inciter les banquiers et les Etats à faire usage de cet instrument jusqu’ici méconnu – il existe depuis les années 90 – alors qu’il est susceptible d’accompagner la densification du tissu productif de la Cemac, le gouverneur de la BEAC annonce la relecture en cours des textes organisant son fonctionnement. « Afin d’adapter ce dispositif à notre contexte d’aujourd’hui», souligne Yvon Sana Bangui.

Rédaction
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