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ZLECAf, instrument stratégique pour transformer les ressources africaines en valeur ajoutée locale

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Lors de cette rencontre, organisée en marge de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine, les intervenants ont plaidé pour une optimisation du dispositif de la ZLECAf, notamment par la standardisation des procédures douanières, la réduction des barrières non tarifaires et le renforcement des chaînes de valeur régionales, afin de stimuler les échanges et d’attirer davantage d’investissements directs étrangers (IDE).

A ce jour, 49 pays ont ratifié l’accord, dont 23 l’ont effectivement mis en œuvre à travers le lancement des premiers échanges commerciaux et la délivrance de certificats d’origine, a rappelé l’expert en commerce international et ancien ministre du Commerce, Saïd Djellab, appelant à une accélération de l’adhésion opérationnelle des Etats membres.

Djellab a souligné le rôle central du secteur privé, en particulier des PME, en tant que « force motrice » de la ZLECAf, tout en insistant sur le rôle « important » des gouvernements dans l’accompagnement de cette dynamique, à travers des politiques publiques adaptées pour créer un climat d’affaires attractif et basé sur l’intérêt mutuel entre pays africains.

L’expert a relevé, par ailleurs, les déséquilibres persistants du commerce africain, où les exportations de matières premières s’accompagnent encore d’importations massives de produits transformés, contribuant à la croissance économique d’autres régions au détriment de la création de valeur ajoutée locale. Pour inverser cette tendance, il a plaidé pour le développement de chaînes de valeur intra-africaines, rappelant qu’un produit doit intégrer au moins 40% de contenu local pour bénéficier des avantages de la zone.

De son côté, l’expert international Ali Hadef a estimé que le continent souffre toujours de carences structurelles en matière de financement du développement, faisant remarquer que le poids croissant de la dette absorbe parfois davantage de ressources que celles allouées à des secteurs sociaux essentiels, tels que la santé et l’éducation. Pour y remédier, il a appelé à la mise en place d’instruments financiers innovants et au recours accru aux partenariats public-privé (PPP), avec le soutien de la Banque africaine de développement (BAD), de la BADEA et d’autres partenaires internationaux. Hadef a également salué l’appel lancé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors du sommet de l’Union africaine, tenu en février dernier à Addis-Abeba, en faveur de la création d’une agence africaine de notation financière, afin de rééquilibrer l’accès au financement pour les pays du continent.

Bertrand ABEGOUMEGNE à Alger

Rédaction
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