(BFI) – La Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) rassemble des acteurs continentaux et mondiaux afin de présenter et d’exposer leurs produits et services et d’explorer les opportunités commerciales et d’investissement sur le continent. Elle fournit également une plateforme pour partager des informations sur le commerce, l’investissement et les marchés avec les parties prenantes et permet aux participants de discuter et d’identifier des solutions aux défis auxquels sont confrontés le commerce et l’investissement Intra-Africains.
A ce titre, la Journée des diasporas africaines, organisée vendredi 6 septembre à Alger, dans le cadre de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) (4-10 septembre), a souligné la nécessité de renforcer les liens avec les diasporas africaines à l’étranger, de les mettre en réseau et d’évoluer vers un cadre institutionnel offrant des opportunités en matière de commerce, d’investissement et d’échanges culturels, dans le but de construire un avenir unifié pour le continent.
Organisée au Centre International de Conférences (CIC) d’Alger, la Journée Mondiale de la Diaspora Africaine a connu la participation honorable de plusieurs autorités étatiques, hommes d’affaire,… qui ont tous appelé à l’unité entre l’Afrique et sa Diaspora.
Dans son discours liminaire, le Professeur Benedict Oramah a souligné que l’Afrique globale doit évoluer vers un marché cohésif de près de deux milliards de personnes : « La tâche qui nous attend consiste à utiliser la force de nos efforts collectifs et de nos connaissances pour bâtir une économie solide pour nous-mêmes et par nous-mêmes. Nous devons produire au sein de nos communautés, vendre au sein de nos communautés et être fiers de consommer ce qui est produit au sein de nos communautés. »
Le Professeur Benedict Oramah a ajouté : « Notre concept d’Afrique mondiale peut être défini comme un Panafricanisme soutenu par les marchés et par le capital que nous possédons et contrôlons. L’événement d’aujourd’hui est essentiel pour faire avancer ce nouveau programme. »
Intervenant à cette occasion, l’ancien président du Nigeria et président du Conseil consultatif de l’IATF, Olusegun Obasanjo, a affirmé que le destin de l’Afrique et de sa diaspora « est indissociable », ajoutant : « Notre avenir doit se construire ensemble dans l’esprit d’une Afrique mondiale, pour éviter l’infamie, l’exploitation et les humiliations du passé de l’esclavage, de la traite négrière et de la colonisation ».
« La diaspora africaine n’est pas une parenthèse dans notre histoire, mais elle constitue une priorité absolue dans le présent et l’avenir« , a-t-il estimé, ajoutant que plus de 350 millions de personnes d’origine africaine vivent aujourd’hui hors du continent et forment des communautés dynamiques dans les Amériques, l’Europe, la région des Caraïbes, l’Asie et ailleurs.
Dans ce contexte, le président Obasanjo a appelé à la création de la « Commission mondiale pour l’Afrique« , en tant que mécanisme permanent unifié pour coordonner les politiques, faciliter les investissements et les échanges culturels, et autonomiser les jeunes à travers les continents.
Le slogan de la rencontre « Coopération sans frontières » doit se transformer en mesures concrètes, a-t-il dit, affirmant que l’Union africaine et la Banque africaine de développement ont jeté les bases pour concrétiser une « Afrique mondiale collective« .
Pour sa part, la Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, a souligné que la « Commission mondiale pour l’Afrique constitue une idée importante« , estimant que « si nous parvenons à exploiter la force de l’Afrique au niveau mondial, elle deviendra une puissance redoutable qu’aucune civilisation ou aucun pays ne pourra ignorer« .
L’organisation des événements qui favorisent les échanges, encouragent le commerce et soutiennent les investissements contribuera à convaincre les sceptiques de la capacité de l’Afrique à se réapproprier son avenir, a-t-elle ajouté, soulignant que « la colonisation a brisé les socles de notre souveraineté, de notre équilibre écologique et du lien de continuité avec nos ancêtres, mais nous ne permettrons pas que les divisions s’accentuent, au moment où la technologie moderne menace de creuser le fossé de l’inégalité« .
Bertrand ABEGOUMEGNE à Alger