(BFI) – Intervenant dans le cadre du bilan des 100 premiers jours du gouvernement de la Ve République, le ministre de l’Économie et des Finances, Henri-Claude Oyima, a livré sa vision sur la gestion de la dette publique. Pour lui, l’endettement n’est pas en soi un problème, à condition qu’il finance des projets productifs capables de générer de la valeur pour l’économie nationale.
Dans un contexte où le ratio dette/PIB du Gabon est projeté en forte hausse, Henri Claude Oyima a tenu à préciser que l’endettement peut être bénéfique s’il est orienté vers des investissements structurants. « Lorsqu’on s’endette pour des investissements structurants et que ces investissements structurants rapportent des recettes supplémentaires, notre dette est réservatrice », a-t-il expliqué, soulignant la nécessité de privilégier des projets à fort rendement économique.
Pour le grand argentier du pays, l’enjeu n’est pas de renoncer à la dette, mais d’en améliorer la qualité. « Et c’est ce sur quoi nous travaillons aujourd’hui. On travaille pour avoir une bonne dette », a-t-il insisté. À l’inverse, il a mis en garde contre les dérives possibles : « La dette est mauvaise lorsque cette dette-là n’apporte aucune recette en contrepartie. »
Henri-Claude Oyima a précisé que le programme économique en cours vise à « s’endetter sur des projets qui rapportent des valeurs ajoutées pour notre pays». Il a également confirmé la cohérence de cette approche avec le Plan national de croissance et de développement (PNCD), fer de lance des ambitions de la Ve République.
Le ministre a par ailleurs souligné l’intérêt croissant des acteurs financiers pour la stratégie mise en place. «Nous voyons aujourd’hui tous les banquiers qui frappent à nos portes », a-t-il affirmé, y voyant le signe d’une confiance retrouvée dans la trajectoire économique du pays.
Enfin, il a tenu à affirmer la volonté de souveraineté économique qui guide son action : « Certains vous diront qu’il faut aller à l’extérieur pour concevoir un plan. Mais moi, j’ai un plan. » Un message clair qui traduit l’ambition d’un pilotage endogène et stratégique de la dette publique, conçu comme un levier de transformation durable plutôt qu’un fardeau budgétaire.