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Vers la construction d’une raffinerie de manganèse et d’une zone industrielle au Gabon

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Le manganèse gabonais suscite un intérêt croissant des puissances étrangères. Après le Japon et l’Inde, c’est au tour des Émirats arabes unis de manifester leur volonté d’investir dans l’exploitation et surtout dans la transformation locale de cette ressource stratégique.

Deuxième producteur mondial de manganèse, le Gabon occupe une place incontournable dans les chaînes de valeur industrielles, notamment pour l’acier et les batteries. Face à cette importance stratégique, plusieurs pays cherchent à sécuriser des partenariats directs avec Libreville.

Les autorités gabonaises ont pris une décision majeure : à compter de janvier 2029, l’exportation du manganèse brut sera interdite. Une orientation qui oblige désormais les partenaires étrangers à s’inscrire dans une logique de transformation sur place, gage de création d’emplois et de valeur ajoutée pour l’économie nationale.

Lors de leurs récents échanges avec les autorités gabonaises, le Japon et l’Inde avaient déjà marqué leur intérêt pour accompagner le pays dans le développement d’usines de transformation et d’industries dérivées.

La visite à Libreville du ministre du Commerce extérieur des Émirats arabes unis, Dr. Thani Bin Ahmed Al Zeyoudi, vient renforcer cette dynamique. Abu Dhabi a proposé la construction d’une raffinerie de manganèse et d’une zone industrielle dédiée. Ces projets s’inscrivent dans la vision du président de la République, qui prône la transformation locale des ressources et la création de valeur ajoutée au bénéfice de l’économie nationale. Cet engouement illustre la pertinence de la stratégie gabonaise, mais soulève aussi des défis : comment s’assurer que les projets annoncés se traduisent en investissements concrets ? Comment garantir un véritable transfert de technologies et de compétences aux Gabonais ?

Si elle est menée avec rigueur, cette orientation pourrait marquer le début d’une ère industrielle pour le Gabon, en transformant sur place une partie importante de ses ressources minières. En réussissant ce pari, Libreville ne serait plus seulement un fournisseur de matières premières, mais un acteur clé dans les chaînes de valeur mondiales.

Antoine Mboussi

Rédaction
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