(BFI) – Si les estimations officielles sont peu connues, certains, à l’instar du Groupe Corsair International qui prospecte actuellement le marché gabonais, assurent que la quantité de déchets plastiques collectée chaque semaine dans le pays pourrait permettre de produire du biocarburant. L’entreprise canadienne a proposé son expertise en la matière au gouvernement, qui semble déjà séduit par l’idée.
Est-il possible de produire du biocarburant à partir du recyclage des déchets plastiques au Gabon ? Lundi 16 juin, introduits au cabinet de Lubin Ntoutoume par Alexis Bengone, ambassadeur du Gabon au Canada, des représentants du Groupe Corsair International ont répondu par l’affirmative. L’entreprise canadienne, actuellement en prospection dans le pays, propose d’ailleurs de mettre à contribution son expertise en la matière, convaincue du potentiel des poubelles des ménages gabonais.
Au Gabon, le Groupe Corsair International «affirme pouvoir produire jusqu’à 12 millions de litres de lubrifiant à partir de 50 millions de tonnes de déchets plastiques en une semaine», rapporte le ministère de l’Industrie et de la Transformation locale. Selon l’entreprise, qui revendique une technologie permettant un recyclage des plastiques à l’infini en favorisant l’économie circulaire, l’activité pourrait créer pas moins de 100 emplois nationaux bien rémunérés au niveau local.
Séduit par le projet qui, selon lui, répond à aux ambitions du chef de l’État en lien avec l’industrialisation dite inclusive au Gabon, Me Lubin Ntoutoume a exprimé la disponibilité de son département ministériel à accompagner le groupe canadien. Il s’est en effet engagé à soutenir et à faciliter son installation éventuelle au Gabon, notamment en facilitant leurs démarches administratives, rapporte la Communication gouvernementale.