(BFI) – Présent à Nice (France), où s’est tenu du 9 au 13 juin dernier la 3e Conférence des Nations unies sur l’océan, le ministre camerounais de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded), Pierre Hele, a réaffirmé l’engagement du Cameroun en faveur de la préservation des fonds marins. Il a également insisté sur la volonté de son pays de remplir ses obligations dans le cadre de la lutte contre la pollution plastique.
C’est lors d’une assemblée générale des Nations unies, en 2022, qu’a été décidée l’élaboration d’un accord international visant à encadrer la gestion des déchets plastiques à l’échelle mondiale. Cet accord passera par la mise en place d’un instrument juridique contraignant, auquel chaque pays devra adhérer en appliquant un cahier de charges listant les actions à entreprendre pour limiter la pollution plastique.
Sur la tribune de Nice, Pierre Hele a déclaré que « le Cameroun ne souhaite pas être le boulet de ce projet ». Yaoundé entend donc accélérer la mise en œuvre des mesures prévues dans son cahier de charges afin de faciliter l’entrée en vigueur de cet instrument international.
En réalité, les autorités camerounaises reconnaissent leur préoccupation face à l’ampleur de la pollution plastique. En 2022, le gouvernement a adopté une stratégie nationale de lutte contre ce fléau, dont l’objectif est de renforcer la gouvernance institutionnelle et juridique dans ce domaine. Parmi les pistes envisagées figure notamment la réduction de l’usage des emballages plastiques.
Selon les chiffres officiels, environ 600 000 tonnes de plastique sont rejetées chaque année au Cameroun. Moins de 10 % sont collectées, le reste se retrouvant dans la nature. Un constat qui confirme l’urgence de la situation et la nécessité d’une action plus vigoureuse en matière de gestion des déchets plastiques.