(BFI) – Cette dynamique, soutenue par une inflation plus faible que celle des principaux partenaires commerciaux, laisse entrevoir de bonnes perspectives pour le deuxième trimestre 2025, malgré les incertitudes liées aux enjeux géopolitiques et énergétiques.
Au premier trimestre 2025, les économies de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont enregistré une amélioration de leur compétitivité-prix sur les marchés internationaux, selon un rapport de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) publié en juin 2025. Cette performance s’explique en grande partie par la baisse du taux de change effectif réel (TCER) qui mesure la compétitivité-prix.
En effet, le TCER global de la CEMAC a reculé de 0,6% sur la période, après une baisse de 1,4% au trimestre précédent. Cette tendance traduit une dépréciation réelle de la monnaie, rendant les produits de la sous-région plus attractifs à l’étranger. « Le gain de positions concurrentielles sur les marchés internationaux des économies de la CEMAC au premier trimestre 2025 découle de l’amélioration de la compétitivité sur le front des importations (-0,4%) et des exportations (-1,1%) », indique le rapport.
Le repli du TCER des exportations de 1,1% est attribué à une dépréciation du taux de change effectif nominal (TCEN) des exportations (-0,6%) et à un différentiel d’inflation compétitif (-1,6%). Du côté des importations, une baisse plus modeste du TCER (-0,4%) reflète également un contexte d’inflation favorable pour les pays de la CEMAC, apprend-on. En outre, « l’examen de la compétitivité-prix des pays de la CEMAC entre le quatrième trimestre 2024 et le premier trimestre 2025 a fait ressortir un accroissement de l’appréciation du FCFA par rapport aux monnaies de la plupart des principaux pays partenaires et commerciaux », indique la BEAC.
Parmi les pays membres, le Tchad, le Cameroun, et la République centrafricaine se distinguent par un renforcement de leur compétitivité-prix. En revanche, le Congo a enregistré une détérioration significative, avec une hausse du TCER de 3,4%.
Les projections pour le second trimestre 2025 restent optimistes, avec une poursuite probable des gains de compétitivité grâce à un différentiel d’inflation en faveur de la région. Toutefois, des incertitudes subsistent en raison de l’évolution des tensions géopolitiques et des fluctuations des prix de l’énergie.
Avec Ecofin