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Au Cameroun, les prix élevés du cacao stimulent la création de nouvelles plantations  

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Sur la foi des statistiques de l’INS, l’on peut observer qu’entre les années 2021 et 2022, puis 2022 et 2023, en moyenne 26 202 hectares de nouvelles plantations de cacao ont été créées dans cette région camerounaise. Sur ces mêmes périodes, la production régionale de fèves a progressé en moyenne d’un peu plus de 6500 tonnes par an, selon les données révélées par le statisticien public. Mieux, entre 2019 et 2023, cette production a pratiquement doublé, passant de 25 900 à 48 946 tonnes de fèves de cacao.

L’augmentation moins rapide de la production par rapport au rythme de création de nouvelles plantations observée dans le Littoral, au cours de la période sous revue, s’explique par le temps de maturation des nouvelles plantations. En effet, apprend-on des acteurs de la filière cacao, les nouvelles plantations n’entrent généralement en pleine production qu’au bout d’une période d’au moins 18 mois, en fonction de la qualité des plants utilisés.

L’intérêt grandissant pour la cacaoculture dans la région du Littoral – et probablement dans l’ensemble du pays – peut s’expliquer par la hausse soutenue des prix enregistrée dans la filière cacao depuis quelques années. En effet, depuis près d’une décennie, en raison de la réorganisation de la commercialisation des fèves, avec notamment l’instauration des opérations de ventes groupées, qui privilégient les enchères, la moyenne des prix du kilogramme dans les bassins de production du pays tourne autour de 1000 FCFA. Ce qui fait des producteurs camerounais les plus rémunérés au monde, aiment rappeler le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana.

Nouvelle génération de producteurs

Au cours de la saison cacaoyère 2023-2024, le Cameroun a même établi un record inédit en matière de rémunération des producteurs, avec un prix ayant atteint 6000 FCFA le kilogramme. Ce niveau de prix est encore observé au cours de la campagne 2024-2025 s’achevant théoriquement en juillet prochain, avec des ventes groupées ayant abouti à des prix du kilogramme de fèves dépassant 5000 FCFA.

A côté des prix plus rémunérateurs aux producteurs, l’augmentation de l’intérêt des agriculteurs du Littoral pour la cacaoculture peut également être mis sur le compte des différents appuis mis à disposition aussi bien par l’interpfofession cacao-café que par le gouvernement. L’on peut par exemple citer le programme baptisé New Generation, lancé en 2012 par le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC) pour faire face au vieillissement des producteurs et des plantations.

Ce programme permet de sélectionner les jeunes désireux de se lancer dans la cacaoculture, de les former dans des centres spécialisées pendant trois ans. Au terme de la formation au cours de laquelle ils apprennent aussi bien les rouages de la culture du cacao que du traitement et la commercialisation des fèves, le CICC met à leur disposition tout le nécessaire – sauf la terre – leur permettant de créer au minimum trois hectares de plantations chacun. Ce programme qui bénéficie de l’accompagnement de partenaires internationaux a contribué à l’augmentation des surfaces cultivées et de la production cacaoyère au Cameroun ces dernières années.

Rédaction
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