(BFI) – Moët Hennessy, la filiale vins et spiritueux du groupe LVMH, veut supprimer 1.200 postes sur les 9 400 salariés que compte la filiale pour revenir à la masse salariale de 2019 indique l’entreprise par une vidéo préenregistrée par Jean-Jacques Guiony et Alexandre Arnault, les nouveaux dirigeants de Moet Hennessy depuis février 2025. Aucun plan social n’est prévu, cette réduction doit s’effectuer par le biais du non-remplacement des départs. Cela représente 10% de la masse salariale de cette structure qui regroupe les marques Moët & Chandon, Veuve Clicquot, Ruinart ou Dom Pérignon.
Cette réduction de la masse salariale est dans le droit fil de celles annoncées par plusieurs groupes de spiritueux, dont Campari et Brown-Forman, qui vont se séparer de respectivement 10 et 12% de leurs effectifs.
La filiale de LVMH qui s’occupe des vins et spiritueux, regroupe les maisons Moët & Chandon, Dom Pérignon, Veuve Clicquot, Krug, Ruinart, Hennessy, Glenmorangie, Ardbeg, ou encore Belvedere. Elle a connu un net recul en 2024, avec un chiffre d’affaires en repli de 11% sur l’année à 5,9 milliards d’euros. « Après trois années exceptionnelles, la normalisation post-Covid de la demande de champagne et de cognac, amorcée en 2023, s’est poursuivie dans un contexte de ralentissement de la consommation et de marché plus difficile en Chine« , faisait valoir LVMH à l’occasion de la publication de ses résultats annuels, fin janvier.
Chiffre d’affaires en baisse au premier trimestre 2025
Pour le premier trimestre 2025, le chiffre d’affaires de cette division dirigée depuis février par l’ancien directeur financier du groupe Jean-Jacques Guiony, secondé d’Alexandre Arnault, a poursuivi son recul, avec une baisse de 8% à 1,3 milliard d’euros, tiré vers le bas notamment par les ventes de cognac. En 2024, les États-Unis représentaient 34% des ventes de vins et spiritueux de LVMH.
Le secteur du luxe comptait sur le marché américain pour contrebalancer le ralentissement des ventes en Chine, mais il doit désormais faire face aux droits de douane annoncés par Donald Trump. Touché comme ses concurrents par un ralentissement de la demande mondiale, le numéro un mondial du luxe LVMH a publié des ventes décevantes au premier trimestre, avec un recul de 2% à 20,3 milliards d’euros.
Placide Onguéné