(BFI) – Le 06 mai 2025, l’opérateur historique de télécommunication au Cameroun, CAMTEL, a signé avec le Ministère de la Santé Publique (MINSANTE) une Convention-Cadre pour la fourniture de services de télécommunications. Il s’agit notamment des connexions sécurisées et redondantes à Internet, des interconnexions à haut débit, ainsi que des solutions de sécurisation de données et d’accès aux services du Datacenter.
Ce partenariat s’inscrit dans la mission de l’opérateur historique, de mettre à la disposition des institutions publiques, des solutions innovantes afin de les accompagner dans leur processus de transformation numérique. Cette initiative vise également à connecter et sécuriser les structures sanitaires du pays afin d’améliorer la qualité des soins et de soutenir la mise en œuvre de la Couverture santé universelle (CSU).
« Cette convention marque une avancée concrète dans la digitalisation du secteur de la santé, au regard de l’importante croissance des besoins en solutions de télécommunications dans ce secteur. C’est un pas de plus vers le développement d’un système de santé numérique, moderne et efficace », a précisé Camtel dans un communiqué.
Dans le cadre de ce partenariat, l’opérateur télécoms devra fournir des services de télécommunications aux structures sanitaires à travers des connexions sécurisées et redondantes à Internet, des interconnexions haut débit, des solutions de sécurisation des données ainsi qu’un accès aux services du datacenter national.
Ce projet s’inscrit pleinement dans le Plan stratégique national de santé numérique 2020-2024, adopté en janvier 2020. Ce programme, doté d’un financement de 11,3 milliards FCFA (19,5 millions de dollars) sur cinq ans, a pour objectif de numériser le système de santé en intégrant des outils tels que la télémédecine, le suivi numérique des patients et la gestion électronique des stocks médicaux. Il vise à résoudre les difficultés récurrentes du secteur, telles que l’inaccessibilité aux soins, les retards dans la prestation des services ainsi que la faible couverture numérique des établissements sanitaires.
Cependant, quatre ans après le lancement de la stratégie, certains hôpitaux tardent encore à adopter la télémédecine, tandis que d’autres éprouvent des difficultés à mettre en œuvre le dossier patient informatisé, un élément clé de la modernisation du secteur. Néanmoins, pour le ministre de la Santé publique, Dr Manaouda Malachie, la numérisation en cours reste tangible, à travers l’enrôlement des bénéficiaires et la gestion des données médicales dans le cadre de l’implémentation de la CSU.
Au-delà de la connectivité, ce partenariat vise à optimiser la gestion des services hospitaliers, faciliter l’accès aux données médicales et renforcer la cybersécurité des plateformes de santé. Il marque un tournant vers un écosystème sanitaire plus résilient, centré sur l’innovation et la souveraineté numérique, conformément aux priorités stratégiques du gouvernement.
Elise Nguélé