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L’import -substitution : au cœur de la transformation structurelle de l’économie camerounaise et de la sous-région Cemac

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(BFI) – La communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) a enregistrée un taux d’exportation équivalent à 32,9% de son PIB en 2017. Cependant, les échanges intra régionaux au sein de la CEEAC restent relativement faibles, ne représentant que 2% du total des échanges de la région (BAD,2019). En moyenne les échanges intra régionaux africaines tournent autour de 16% ce qui est relativement faible comparé aux taux d’échange avec le reste du monde. Le projet de la ZLECAF est une piste de solution qui permettra de stimuler le commerce intra africain et de revoir la structure des économies Africaines qui est plus basée sur l’exportation des matières premières. En effet l’agenda 2063 de l’Union Africaine prévoit que le commerce intra-africain devrait dépasser 50% de ses échanges.

Ceci exige la mise sur pied de nouvelles politiques gouvernementales dans l’optique de favoriser des investissements intelligents prenant en priorité la politique d’industrialisation et de diversification des exportations ; d’où l’idée de la politique d’import substitution.

C’est dans cette vision que s’est inscrite l’atelier nationale sur la politique d’import substitution qui s’est déroulée du 02 au 04 Avril dernier à Yaoundé sous la tutelle du Ministre des Petites et Moyennes Entreprises de l’Économie Sociale et de l’Artisanat; Achille BASSILEKIN III. D’autres experts venus de différentes administrations publiques et organismes impliqués dans la promotion de l’import-substitution (MINEPIA, MINEPAT, MINADER, GECAM et CEMAC) ont été mis à contribution pour le bon déroulement de cet atelier.

L’un des points fondamentaux abordés lors de cet atelier est la stratégie commerciale régionale, élaborée pour soutenir et accroitre la compétitivité de la sous-région. Cette stratégie dénommée ‘‘Plan Directeur d’Industrialisation et de Diversification Economique de l’Afrique Centrale (PDIDE)’’ a pour but de faire de notre zone économique et régionale un pôle d’échanges pour une croissance écologique et une industrialisation nette zéro dans de multiples secteurs tels que l’agro-industrie, les véhicules électriques à batterie-énergies renouvelables, les engrais, la pétrochimie, l’agriculture, le bétail. Ce qui impulsera l’industrialisation et la transformation structurelle en encourageant le développement de chaines de valeur régionales, la diversification économique et le commerce intra régional.

En vue du succès de cette stratégie sous régionale, les politiques nationales devraient prendre en compte la structure économique de leur pays constituée à plus de 90% des PME des TPE afin de favoriser leur productivité et améliorer leur croissance. Pour un meilleur impact de la politique d’import substitution sur le plan national et régional, en dehors du PDIDE les politiques nationales à adopter par les états sont les suivantes :

  1. Eliminer les impositions fiscales pour encourager la prolifération des entreprises naissantes ;
  2. Encourager la consommation nationale en élevant les barrières douanières sur les produits importés pouvant être produit sur le territoire ;
  3. Promouvoir le made in Cameroun en organisant des salon nationaux et inter régionaux ;
  4. Autoriser le commerce transfrontalier informel ;
  5. Faciliter l’accès au financement aux entrepreneurs ;
  6. Profiter des APE en maximisant sur la politique des IDE pour investir dans la création des nouvelles industries ; et sur les formations des entrepreneurs nationaux.
  7. Impliquer les multinationales à travers leur politique RSE dans promotion de la production nationale.
  8. Mettre sur pied des indemnisations à l’endroit des PME\TPE rencontrant des difficultés financières et de croissance.

Loin des discours théoriques et maniant la pratique aux plans d’action élaborés lors de ces plateformes de rencontre, le Cameroun terre d’opportunité et moteur de croissance des pays de la sous-région deviendra un champion, leader et un model dans l’implémentation de la politique d’import substitution pour une meilleure croissance et diversification de notre économie.

Par Carelle-Rosie Houadjom Kouemegne, Marketing and Communication specialist

Rédaction
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