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l’OAPI examine la protection des variétés végétales

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Une rencontre à Abidjan, sous forme d’atelier, réunit les experts de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), du 8 au 10 avril 2025, visant à examiner l’impact économique et la procédure de protection des obtentions végétales dans le système OAPI. Selon Dr Souleymane Assoa, chargé des brevets d’invention, de l’innovation et des transferts de technologies à l’Office ivoirien de la propriété intellectuelle (OIPI), cet atelier va permettre de relever les techniques de validation des nouvelles espèces végétales pour leur protection.

Il a fait savoir qu’il y a environ deux ans, le Centre national de recherche agronomique (CNRA) de Côte d’Ivoire, a été accrédité comme centre DHS, c’est-à-dire, un centre d’examen des obtentions des nouvelles variétés végétales. Jusque-là, les examens pour l’obtention des nouvelles variétés végétales, en Côte d’Ivoire, étaient faits au Cameroun, au Sénégal, ou ailleurs. Il s’est félicité de ce que, depuis deux ans, ces examens se font au Centre national de recherche agronomique.

L’Office ivoirien de la propriété intellectuelle (OIPI), dira-t-il, a décerné « comme certification d’obtention végétale, deux variétés de coton » que l’organisation a enregistré tout récemment. A ce jour, le processus suit son cours. Le CNRA, accrédité centre DHS, va vérifier à travers les techniques culturales des repiquages les critères tels que la distinctivité, la nouveauté, l’homogénéité et la stabilité, a-t-il partagé. Par la suite, le CNRA fait un rapport à l’OIPI pour montrer que la variété est nouvelle et peut bénéficier d’un certificat d’obtention végétale.

La protection des obtentions végétales permet à celui qui est titulaire de la variété d’avoir un monopole d’exploitation, a fait observer le Dr Souleymane Assoa, signifiant que, toute autre entité, pour l’utiliser doit avoir son accord et cela permet au titulaire de pouvoir commercialiser cette variété. Le certificat d’obtention végétale est valable pour une durée de 25 ans à partir de la date de délivrance. En Côte d’Ivoire, l’OIPI fait la promotion des obtentions végétales auprès des universités et des centres de recherche.

Gregor Schneider, conseiller régional de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle au niveau de l’Afrique, chargé de la section commerce, a indiqué que le projet de la protection des variétés végétales vise à aider le secteur agricole à être résilient dans un contexte de changement climatique. « On aide au renforcement de la capacité des centres de recherche afin de les rendre capables de donner des titres de propriété intellectuelle et les obtentions végétales qui aident à exploiter mieux les résultats de la recherche scientifique », a-t-il déclaré.

« Je suis très content qu’on ait pu inviter le Nigeria, aujourd’hui, un pays de la région Afrique de l’Ouest et Afrique du Centre », a affirmé M. Gregor Schneider, pour qui cela accroît le marché régional en matière de certification d’obtention végétale.

Mahamadi Tassembedo, représentant le directeur général de l’OAPI, a soutenu que « pour assurer un meilleur développement technique, une croissance économique et un bien-être social à ses populations, tout pays a besoin d’un système de propriété intellectuelle solide et bien appliqué ». « Face aux défis actuels et futurs, en matière de sécurité alimentaire, dans le monde et plus particulièrement en Afrique, une dynamique de production des variétés végétales s’avère importante. Elle permettra de stimuler davantage les investissements », a-t-il poursuivi.

« Les nouvelles variétés ainsi créées et protégées devraient renforcer la position de nos Etats sur le marché des produits agricoles et stimuler le commerce de ces produits à l’échelle mondiale, d’où la nécessité de disposer des collections de référence, un outil indispensable pour l’harmonisation, l’identification et la caractérisation des variétés végétale », a-t-il soutenu.

Le conseiller technique, Michel Maman, représentant le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, a dit que la création et la protection des nouvelles variétés végétales sont indispensables pour garantir la sécurité alimentaire, pour promouvoir le développement durable et stimuler la croissance.

Placide Onguéné

Rédaction
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