(BFI) – Les chefs d’Etat du Gabon et de la Guinée Équatoriale ont procédé samedi 22 février 2025, à l’interconnexion de leurs réseaux électriques pour pallier les besoins en électricité du nord du Gabon, lors d’une cérémonie dans la ville frontière d’Ebebiyin.
Les présidents Brice Clotaire Oligui Nguéma et son homologue équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasago, ont inauguré l’interconnexion électrique entre le Gabon et la Guinée Equatoriale. « La première phase (…) permet d’importer immédiatement 3 megawatts sur les 10 prévus, ce qui bénéficiera directement à la commune de Bitam et ses environs », a précisé la présidence gabonaise dans un communiqué transmis aux médias. Cette transition représente un gain économique significatif avec une économie annuelle d’environ 2 milliards de Fcfa sur les dépenses en gasoil.
Ce raccordement est un projet du pool énergétique de l’Afrique centrale qui prévoit notamment la mutualisation des infrastructures électriques à l’échelle sous-régionale.
Cette interconnexion injectera « une énergie abondante, compétitive et durable » dans le réseau nord du pays, a déclaré Steeve Saurel Legnongo l’administrateur provisoire de la société nationale d’eau et d’électricité SEEG au Gabon, dans une récente interview au quotidien L’Union.
La fourniture en électricité subit d’importantes perturbations depuis plusieurs mois au Gabon, conséquence des infrastructures de la société nationale d’eau et d’électricité SEEG, qualifiées de «vétuste» par Legnongo.
Cette énergie produite à partir d’une centrale hydroélectrique offre une stabilité et une fiabilité accrues et garantit un approvisionnement continu tout en limitant les perturbations sur le réseau électrique.
Pour rappel, cet accord décisif a été conclu en Guinée équatoriale le 8 février dernier, en marge de la 6ème session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement des États de l’Afrique Centrale. Il marque une étape essentielle vers une intégration sous-régionale renforcée et la promotion de la coopération énergétique dans la sous-région.
Rémy Ngassana