(BFI) – Faire connaître le mécanisme d’incitation à la dénonciation de la corruption et de protection des dénonciateurs ainsi que les autres outils de lutte contre la corruption élaborée au sein du Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT); former et sensibiliser à l’utilisation de ces outils afin de promouvoir les valeurs de transparence et d’éthique qui doivent guider chaque action. Tels sont les objectifs visés par la campagne d’information et de sensibilisation sur les outils de lutte contre la corruption lancée, le 9 décembre 2024, par le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine OUSMANE MEY dans le cadre de la 21e édition de la journée internationale de lutte contre la corruption qui se commémore chaque 9 décembre.
Cette cérémonie était un moment d’information, de partage et d’échange de grand intérêt qui a connu la participation active des plus proches collaborateurs du ministre de l’Economie et des responsables des programmes du MINEPAT. Elle a permis respectivement au Secrétaire Général, aux Directeurs Généraux de l’Economie et de la Programmation des Investissements Publics (DGEPIP), de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (DGPAT) et de la Coopération et de l’Intégration régionale (DGCOOP), de présenter les problématiques de lutte contre la corruption spécifique à leurs différents programmes et de proposer des solutions pour mieux les adresser.
C’était aussi l’occasion pour la Présidente de la Cellule de lutte contre la Corruption du MINEPAT (CELCOR), Jaël Christine MBAMBAND, Inspecteur Général chargé de l’Evaluation du Fonctionnement des Services (IGEFS), de présenter le mécanisme d’incitation à la dénonciation de la corruption et de protection des dénonciateurs qui informe sur les principes et modes d’une dénonciation de qualité. Pour le ministre Alamine OUSMANE MEY, « Il s’agit donc d’une occasion pour annoncer solennellement le lancement d’un numéro vert, 1531, au MINEPAT. Il sera désormais possible d’utiliser cette ligne pour signaler toute tentative de fraude. Toute tentative de corruption ou d’abus de toute nature à laquelle sont exposés le personnel et les usagers, en tant que victimes ou témoins, indépendamment de leur localisation géographique, qu’ils soient à la recherche des informations sur l’avancement de leurs dossiers ou la mise en œuvre de projets d’investissement public », Le MINEPAT a précisé que numéro vert est déjà fonctionnel pour les abonnés Camtel. Les démarches sont en cours pour le rentre fonctionnel avec les opérateurs privés (Orange, MTN).
En présentant les autres outils d’aide à la dénonciation élaborés au MINEPAT, la présidente de la CELCOR a indiqué que les numéros WhatsApp, 653095505 et 688130728 sont également ouverts pour permettre au dénonciateur d’apporter la preuve de la dénonciation. Le personnel et les parties prenantes externes ont aussi la possibilité de dénoncer sous anonymat ou non sur le site internet du MINEPAT (www.minepat.gov.cm/celcor). Les boîtes à dénonciation relookées, dont la première a été posée au cours de cette cérémonie de lancement par le Ministre de l’Economie, permettront par ailleurs aux personnels et usagers d’y déposer les preuves physiques de leurs dénonciations.
La campagne d’information et de sensibilisation sur les outils de lutte contre la corruption se poursuivra tout au long de l’année 2025 dans les services centraux et déconcentrés du MINEPAT. Le Chef de département ministériel a à cet effet invité tout le personnel ainsi que les intervenants externes à participer activement et de façon constructive à cette campagne. « Nous réaffirmons une fois de plus notre engagement à travailler pour un service public exemplaire, un service où la corruption n’a pas sa place et où chaque employé se sent profondément responsable de l’intégrité et de la transparence de ses actions », a souligné Alamine OUSMANE MEY dans son discours de circonstance.
Il faut noter que la corruption est un phénomène endémique qui affecte négativement le développement économique, social et politique d’un pays. Elle entraîne la mauvaise allocation des ressources publiques, le gaspillage pouvant atteindre 30 % des budgets; la réduction de la croissance économique (jusqu’à 20 % du PIB) ; la baisse de la qualité des investissements et la réduction de l’efficacité des services publics et de la qualité des institutions. Au Cameroun, la corruption reste un obstacle majeur sur le chemin de l’émergence du pays.
Omer Kamga