(BFI) – Par le biais de sa Circulaire N°001 du 23 octobre 2024, le Président de la République, Son Excellence Paul BIYA, fixe les orientations générales de la politique budgétaire, ainsi que les dispositions pratiques pour l’élaboration du budget de l’Etat au titre de l’exercice 2025. La Rédaction place le curseur sur les grandes lignes de ces prescriptions et sur la politique douanière en 2025.
La préparation du budget de l’État pour l’exercice 2025, tout en tenant compte du contexte macroéconomique mondial et national, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de développement économique, sociale et culturelle de la Nation, sous-tendue par la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30).
Elle poursuit également la mise en œuvre des Programmes Économiques et Financiers (PEF) conclus avec le Fonds Monétaire International (FMI). Cette préparation est placée sous le signe d’un budget d’impulsion socioéconomique. Dans ce cadre, un accent particulier devra être mis sur : l’accroissement de l’offre énergétique aux industries et aux ménages ; le désenclavement des bassins de production ; l’accroissement de l’offre locale des produits de grande consommation et des intrants destinés aux agro-industries ; le renforcement du soutien financier au secteur de l’industrie ; la poursuite de l’amélioration de l’accès des populations aux soins de santé de qualité ; la poursuite de l’accompagnement et de la préservation du pouvoir d’achat des ménages vulnérables ; l’accélération du processus de décentralisation ; la poursuite de la veille sécuritaire sur toute l’étendue du territoire et de la mise en œuvre du Plan présidentiel de reconstruction et de développement des Régions affectées par les crises sécuritaires, en particulier celles du Nord-ouest, du Sud-ouest et de l’Extrême-Nord.
Au cours de l’année 2025, l’objectif global de l’action publique reste le renforcement de la dynamique de croissance économique, ainsi que son caractère inclusif, afin de favoriser la transformation industrielle de notre tissu productif et une amélioration des conditions de vie des populations. A ce titre, les leviers d’actions ci-après devront prioritairement être mis en œuvre.
En matière de politique douanière, il s’agira d’optimiser les mesures visant la contribution à la sécurité nationale, la régulation de l’activité économique, la facilitation du commerce extérieur et l’amélioration du climat des affaires. A ce titre, les actions prioritaires porteront sur : le maillage technologique des frontières et du territoire national, à travers l’acquisition et l’utilisation accrue des équipements et moyens modernes de contrôle des personnes et des biens, au service de la consolidation des politiques de surveillance ; le renforcement du suivi des marchandises en transit ; le suivi efficient des opérations financières du commerce extérieur, en rapport avec l’activité douanière, le blanchiment des capitaux et le crime organisé ; la poursuite de la mise en œuvre d’une politique douanière incitative à l’industrialisation, la consolidation des mesures d’import-substitution et la promotion du commerce licite, au service du soutien à la relance économique et du patriotisme économique ; la poursuite du renforcement de la démarche partenariale auprès de tous les acteurs de la chaine logistique nationale, en lien avec les impératifs de sécurisation de la chaine logistique, ainsi que la réduction des coûts et délais de passage des marchandises ; l’amélioration continue de la gouvernance douanière, à travers la lutte contre les mauvaises pratiques ; l’institution d’une fiscalité tenant compte des produits liés à la déforestation et des biens destinés aux activités protectrices de l’environnement.
L’orientation globale de la politique budgétaire du Gouvernement continuera de reposer sur un effort de consolidation de la situation des finances publiques, en cohérence avec le Programme Économique et Financier conclu avec le FMI et le Pacte de convergence de la Sous-Région CEMAC, tout en soutenant la mise en œuvre des objectifs prioritaires de· la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30).
Quant aux recettes douanières, dont les objectifs devront être déterminés en tenant compte du changement de paradigme induisant la priorisation de la mission économique sur sa mission fiscale, la mobilisation optimale des recettes mettra l’accent sur les actions ci-après : la consolidation des dynamiques de quantification et de renforcement de l’intelligence des données, au service de la gestion des risques et de l’optimisation des performances douanières ; la consolidation de la mise en œuvre du fichier de la valeur et l’encadrement des bases de taxation ; l’amélioration du recouvrement des recettes douanières découlant de l’exécution des marchés publics et des importations des hydrocarbures ; la sécurisation des marchandises en transit, à travers l’optimisation du dispositif de suivi par géo-localisation ; la capitalisation des acquis des missions spéciales de lutte contre la fraude douanière et la contrebande ; le contrôle de l’utilisation de la destination privilégiée concédée aux opérateurs économiques ; la rationalisation de la dépense fiscale, en rapport avec les objectifs des politiques publiques.