(BFI) – Le gouvernement camerounais envisage de faciliter la commercialisation des fèves de cacao en circuit court. Ce mode de vente, qui réduit le nombre d’intermédiaires entre le producteur et l’acquéreur final, pourrait profiter directement aux producteurs. Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce, a affirmé le 17 octobre à Yaoundé lors d’une réunion avec l’Association nationale des producteurs de cacao et café, que l’objectif est de permettre aux coopératives de vendre leurs fèves directement aux industriels.
Lors de cette réunion, le ministre a également annoncé avoir déjà entamé des discussions avec des chocolatiers, dont certains devraient se rendre au Cameroun prochainement. Ces chocolatiers, parmi lesquels figurent de grandes marques de l’industrie, souhaitent évaluer la qualité du cacao camerounais avant de se rapprocher des coopératives locales.
Le choix du Cameroun d’adopter la commercialisation en circuit court est motivé par la conviction que ce modèle permettra aux producteurs d’améliorer leurs revenus. Bien que ce mode de vente ne soit pas nouveau dans le pays, certaines coopératives en bénéficient déjà.
C’est notamment le cas de la coopérative de Nkog-Ekogo, dans la région du Centre, qui collabore depuis plusieurs années avec Domori, un chocolatier italien réputé. Le ministre a reçu Giuseppina Piccigallo, la présidente de Domori, au début de cette semaine. Leur échange a révélé que Domori apprécie la qualité du cacao camerounais et souhaite augmenter ses approvisionnements en fèves locales. Pour Luc Magloire Mbarga Atangana, cela démontre que des grands chocolatiers peuvent collaborer directement avec les coopératives camerounaises.
Omer Kamga