(BFI) – Une correspondance datée du 11 octobre dernier du ministre de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo, adressée au secrétaire d’État à la Défense chargé de la gendarmerie nationale et au chef d’état-major, avec le ministère des Finances en ampliation, informe que les véhicules militaires d’escorte sont désormais astreints au paiement des droits de péage.
Dans cette correspondance, le Mindef rappelle fermement aux personnels chargés d’escorter des responsables de s’acquitter « sans exception » des droits de péage, car « les escortes officielles par les Forces de défense et de sécurité ne sauraient dispenser les véhicules d’escorte de ladite obligation légale ».
Le ministre Joseph Beti Assomo souligne que ce rappel fait suite à des préoccupations soulevées par le ministère des Finances, en charge de la collecte des droits de péage, concernant des convois bénéficiant d’escorte militaire qui « refusent de s’acquitter des droits de péage ». Ces refus ont été constatés notamment sur le corridor Douala-Yaoundé-Bertoua-Touboro. De plus, certains éléments des forces de défense et de sécurité se rendent parfois coupables de violences envers les péagistes.
Ce rappel du ministre de la Défense intervient un mois après un incident survenu au péage d’Ekoko I, à Nsimalen, dans la région du Centre. En effet, dans des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux, on voit deux péagistes en confrontation avec un officier supérieur de l’armée et un homme identifié par certains comme son porte-fanion. Selon des témoins de la scène, le paiement des droits de péage aurait été au centre du conflit. Les deux péagistes ont été suspendus à titre conservatoire et une enquête de service a été ouverte.