(BFI) – À quand les réels ajustements budgétaires pour un rééquilibrage des dépenses publiques ? C’est la question que l’on est en droit de se poser au regard des hypothèses arrêtées par le cadrage macroéconomique et budgétaire rendu public lors du communiqué final du Conseil des ministres qui s’est tenu le 31 août 2024. Lequel indique que les dépenses de biens et services pourraient s’établir à 396,6 milliards de Fcfa en 2024 soit une hausse de 40%.
C’est la constatation faite au terme du Conseil des ministres qui s’est tenu le 31 août dernier. En effet, le gouvernement a adopté un projet de budget de l’État équilibré en recettes et en dépenses à 4.493,4 milliards de FCFA contre 4.162 milliards FCFA soit un budget en hausse de 331,4 milliards de FCFA. Toute chose qui devrait véritablement interpeller les nouvelles autorités quant aux priorités.
Les biens et services en hausse de 40%
La hausse des dépenses du budget général laisse les observateurs de la vie publique perplexes. Notamment en termes de biens et services, on note une augmentation de 40% par rapport à l’initiale. Et ce en raison de plusieurs facteurs dont le principal est les besoins additionnels de l’administration publique qui sont estimés à 48 milliards de Fcfa, toute chose qui n’est pas étonnant puisque l’État engage chaque année pas moins de 20 milliards de Fcfa en baux locatifs. Une situation à laquelle les nouvelles autorités de la transition ont décidé d’y remédier et ce en optant pour la construction d’une nouvelle cité administrative.
Alors qu’une solution pragmatique a été adoptée par les nouvelles autorités en place qui œuvre à sa concrétisation, qu’est ce qui justifie alors la hausse des dépenses de biens et services ? Pourtant le gouvernement a procédé à la réduction du train de vie de ses membres, alors qu’est ce qui explique cette politique budgétaire expansionniste puisque le Conseil des ministres indique que les dépenses liées au référendum s’élèvent à 27 milliards de FCFA ainsi que les remboursements de la TVA soit 30,7 milliards de FCFA ?. Incompréhensible tout de même alors que les institutions financières telle que le Fonds monétaire international (FMI) n’ont de cesse de rappeler le pays à revoir la gestion des finances publiques. Gare aux dérives qui enfoncent le pays.