(BFI) – Le coût du transport aérien demeure un facteur essentiel au développement touristique, notamment pour l’attractivité du Congo. Mais les principales compagnies qui desservent le pays continuent de proposer des billets à des prix exorbitants au départ tout comme à destination de Brazzaville ou Pointe-Noire.
Le secteur touristique peine toujours à s’imposer comme un levier important de l’économie nationale, malgré une volonté affichée des autorités congolaises de créer les meilleures conditions et un fort potentiel en termes de sites attrayants (des parcs nationaux, vestiges historiques, paysages verdoyants). L’organisation des grands événements et autres conférences internationales à Brazzaville n’a pas suffi pour convaincre les visiteurs à choisir massivement la destination Congo.
Le prix des vols est l’un des écueils qui plombent l’éclosion du secteur du tourisme au Congo. Si le transport intérieur s’est amélioré au cours des dernières années, avec la création de plusieurs compagnies de voyage, le coût des billets d’avion est loin d’être attractif pour les touristes. En cette période des grandes vacances, par exemple, les prix des vols à destination de Brazzaville au départ d’Europe (Paris, Bruxelles, Rome) varient entre 700 000 et 1 400 000 F CFA.
Au niveau continental, les tarifs des billets proposés par les compagnies aériennes ne sont non plus de nature à favoriser l’arrivée massive des voyageurs. Au départ de Dakar(Sénégal) ou de Nouakchott(Mauritanie), un voyageur doit débourser entre 502 000 et 767 000 F CFA pour un billet d’avion aller-retour. L’offre de billet augmente entre 745 000 et 816 000 FCFA pour un visiteur au départ de Casablanca, au Maroc, soit nettement supérieure pour un vol Johannesburg-Brazzaville qui coûte entre 411 000 et 657 000 FCFA.
La valorisation du tourisme au Congo entraînera la création de milliers d’emplois, notamment dans les secteurs de la restauration, des transports, de l’artisanat, de l’hébergement, de l’agriculture…. Le gouvernement mise pourtant sur ce secteur pour consolider la croissance économique, favoriser le rayonnement culturel et lutter contre la pauvreté sans cesse croissante dans le pays. La contribution actuelle du secteur touristique au Produit intérieur brut(PIB) est inférieure à 2,5%, selon les données officielles. La politique nationale du tourisme 2016-2025 prévoit d’augmenter la contribution du secteur à hauteur de 10% du PIB.
À travers cette feuille de route sectorielle et le Plan national de développement 2022-2026, l’exécutif compte renforcer l’offre de services touristiques au moyen des infrastructures touristiques, le développement des infrastructures de soutien au tourisme et l’amélioration de la qualité du personnel exerçant dans le secteur.
Elise Nguélé