(BFI) – La société Tollcam annonce le licenciement de 200 personnes. L’entreprise chargée de la construction et de l’exploitation de 14 nouveaux péages routiers a vu son partenariat avec l’État suspendu. Sans le paiement de l’État, Tollcam ne peut pas rémunérer les employés.
C’est un long projet désormais embourbé. L’idée de départ de l’État camerounais : moderniser les péages via la construction de 14 gares automatisées. L’usager paye, la barrière s’ouvre et les données sont enregistrées. Un moyen de sécuriser les recettes des péages qui n’atterrissent pas toujours dans les caisses de l’État. Rien qu’avec les sept premiers péages livrés, l’État ambitionne de collecter 4 milliards de recettes.
Le problème est que le jour même de l’inauguration début février, l’entreprise Tollcam choisi dans le cadre de partenariat public-privé apprend que tout est suspendu sans qu’aucune nouvelle date ne soit fixée. L’ordre viendrait de la présidence camerounaise qui souhaiterait stopper le partenariat public-privé. L’État conteste le montant du projet qui aurait augmenté entre la signature du contrat et aujourd’hui. Augmentation de l’ordre de 15 à 20%, nous dit-on.
Quatre mois plus tard, Tollcam, né du consortium entre les groupes français Fayat et Egis se dit obligé de licencier les 200 personnes recrutées dans le cadre de ce projet. En plus de la construction, Tollcam devait en effet s’occuper de l’exploitation et de la maintenance de ces péages. Sans recette, les dépenses sont trop importantes.
Les gares de péages restent closes. Les discussions avec l’État n’auraient pas encore repris. Ni Tollcam, ni le ministère des travaux public camerounais n’ont souhaité répondre à nos questions.