(BFI) – Ils étaient réunis hier mardi 04 juin 2024 à Yaoundé dans le cadre des activités préparatoires à la sixième réunion du Conseil des Ministres du Comité de Pilotage de la Rationalisation des Communautés Economiques Régionales en Afrique Centrale (COPIL/CER-AC), prévue les 06 et 07 juin 2024 à Yaoundé.
Sous la présidence du Ministre camerounais des Finances, Louis Paul MOTAZE, qu’assistait le Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Economie, Paul TASONG, la réunion des Gouverneurs des banques centrales et nationales et des premiers responsables des marchés financiers de l’Afrique centrale a permis aux participants de porter un regard avisé sur deux importants documents destinés à renforcer la dynamique d’intégration financière et monétaire de la sous-région. Il s’agit notamment du projet de Protocole sur la mise en place de la Haute autorité monétaire et bancaire et du projet de Protocole relatif aux marchés financiers de l’Afrique centrale.
Dans son mot d’ouverture des travaux, le Ministre des Finances a dressé l’état des lieux de l’intégration financière et monétaire en Afrique centrale, en reconnaissant que la co-existence de 06 monnaies distinctes dans la sous-région, freine en grande partie les échanges commerciaux intra-zone et limite l’accès aux marchés financiers régionaux. Cela constitue un obstacle majeur à l’intégration et au développement socio-économique de la Communauté. « Il est donc impératif d’apporter des solutions adéquates pour favoriser une intégration économique plus fluide, plus dynamique et fondée sur une architecture financière et monétaire stable, davantage inclusive, robuste et capable d’accompagner durablement le développement de la sous-région », a indiqué Louis Paul MOTAZE. L’examen minutieux des documents sus-cités, qui s’inscrit dans le processus de rationalisation des CERs en Afrique centrale, vise à terme l’établissement d’une union monétaire, avec à la clé une monnaie et une banque centrale uniques, chapotées par une Haute autorité monétaire et bancaire. Il est également envisagé la mise en place d’une Haute autorité des marchés financiers de l’Afrique centrale. Ces deux institutions sont appelées à être des « administrations de mission ».