(BFI) – En avril dernier on vous annonçait que la compagnie aérienne marocaine, Royal Air Maroc (RAM), lorgne 200 avions flanbants neufs pour surfer sur le boom spectaculaire du trafic aérien en Afrique. Selon Bloomberg, Abdelhamid Addou, PDG de la compagnie nationale marocaine épluche en ce moment même les offres des constructeurs aéronautiques Airbus, Boeing et Embraer. A terme 188 appareils seront commandés, d’ici septembre 2024.
C’est une des grandes orientations du plan stratégique du développement du secteur touristique 2023-2026, pour lequel le royaume a scellé un accord avec le leader mondial TripAdvisor. «Nous étudions les offres reçues des avionneurs le mois dernier, et nous verrons ensuite quel sera le calendrier des livraisons et à quelles conditions nous pourrons les obtenir», a confié le PDG de la compagnie nationale marocaine, Abdelhamid Addou…
«Environ deux tiers des 188 avions que la compagnie souhaite commander seront des avions à fuselage étroit, les autres étant de gros porteurs long-courriers n’offrant pas plus de 350 sièges», a indiqué le responsable. Il a ajouté que le transporteur national projette d’acheter 30 avions régionaux dans le cadre d’une opération plus vaste pour grossir le parc des avions à fuselage étroit. «Quelle que soit la commande, tous les avions n’arriveront pas à temps pour répondre à la demande croissante, et la compagnie comblera le fossé avec des avions loués», a précisé le PDG de la RAM.
La feuille de route 2023-2026 table sur 17,5 millions de touristes, qui généreront quelque 12 milliards de dollars de recettes et 200 000 emplois directs et indirects de plus dans le secteur. La compagnie nationale fait avec ce qu’elle a présentement : une flotte mixte de 50 avions régionaux, court-courriers et long-courriers, composés d’Embraer 190, de Boeing 737-800 et de 787 Dreamliner. Des moyens relativement limités qui expliquent que la RAM ait perdu sa 3e place en Afrique, pour le nombre de vols et de passagers transportés.
Le transporteur marocain a perdu sa position au profit du voisin, Air Algérie. Mais avec le programme très copieux sur la table c’est carrément les premières places que Rabat va chercher, bousculant le nigérian Air Peace et Ethiopian Airlines. Une dynamique qui va de pair avec les méga chantiers pour doubler les capacités des aéroports marocains.
