AccueilSecteursEconomieLe Cameroun veut numériser l’enregistrement des navires battant pavillon camerounais

Le Cameroun veut numériser l’enregistrement des navires battant pavillon camerounais

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« Les immatriculations des engins flottants effectuant la navigation hors des eaux territoriales camerounaises sont suspendues pour une période de six mois, renouvelable », indique un communiqué signé le 22 avril 2024 par le ministre des Transports. Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe (photo) ajoute qu’un « recensement physique de ces engins opérant sous le pavillon camerounais sera réalisé pendant cette période afin de procéder à la numérisation du registre des immatriculations ».

La décision de Ngalle Bibehe fait suite à l’audience qu’il a accordée le 14 mars 2024 à Yaoundé au Haut-Commissaire du Royaume-Uni au Cameroun, Barry Lowen. Ce dernier était venu exprimer les préoccupations de l’Organisation maritime internationale (OMI) au sujet des activités de certains navires battant pavillon camerounais. En effet, cette organisation, basée à Londres, Royaume-Uni, soupçonne ces bateaux de faire partie de la flotte de « navires fantômes » utilisée par la Russie pour exporter son pétrole et le vendre à plus de 60 dollars le baril, enfreignant ainsi les sanctions imposées à la Russie par les pays du G7 (États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, France, Italie, Japon, Canada), l’Union européenne et l’Australie.

Le terme « navire fantôme » désigne des bateaux qui ne respectent pas les réglementations internationales et les meilleures pratiques, souvent sans assurance et évitant délibérément les inspections. La numérisation de la procédure d’enregistrement des bateaux, annoncée par le ministre des Transports, est une des mesures visant à lutter contre ce phénomène. Suite à l’audience avec Barry Lowen, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe a reconnu que la situation actuelle « remet en question la procédure d’immatriculation des navires battant pavillon camerounais ».

Selon le media Investir au Cameroun, le Cameroun plaide également pour son intégration dans le Système mondial intégré d’informations maritimes (Gisis, en anglais), une base de données mise en œuvre le 1er mars 2006. Elle offre un accès à diverses informations sur la navigation maritime internationale. Selon Jean Nlend, directeur des affaires maritimes et des voies navigables du ministère des Transports, cette intégration est cruciale pour permettre au Cameroun de suivre les mouvements des navires dans les zones à risque.

Avec Investir au Cameroun

Rédaction
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