(BFI) – La banque, leader en Afrique du nord, s’attend malgré tout à une détérioration de la sinistralité, notamment après les flops des crédits «Oxygène» et «Relance».
Attijariwafa bank s’attend à un taux du coût du risque stable comparativement à 2023, à 1%. Cela pourrait s’expliquer par une détérioration attendue de la sinistralité au niveau des activités de la Banque au Maroc, s’expliquant par les retombées négatives des crédits «Oxygène» et «Relance».
De plus, la hausse probable du risque de la Banque de Détail à l’international – dans le cas de dégradation de la notation de certains pays d’implantation – pourrait également avoir un impact.
À ce jour, le coût du risque s’accroît de +24,9% à 4 milliards de dirhams (MMDH), suite à la volonté du Groupe de renforcer la couverture du risque souverain au Cameroun (+270 MDH) et en Égypte (+500 MDH). Le taux du coût du risque s’établit ainsi à 1% contre 0,9% une année auparavant.
Attijariwafa bank, leader en termes de distribution avec une part de marché de 26,4% en décembre 2023, continue toutefois d’afficher un coefficient d’exploitation très compétitif de 40,7%. Elle enregistre ainsi une hausse de +5,7% des crédits consolidés (à 392,6 MMDH) par rapport à fin 2022 au moment où les dépôts consolidés du Groupe se bonifient de +5,9% à 435,5 MMDH sur la même période.
Un PNB en amélioration
Les indicateurs, tous au vert, laissent présager une amélioration du Produit net bancaire d’Attijariwafa bank en amélioration de +7% à 32 MMDH en 2024. Cette évolution s’explique par plusieurs facteurs. D’abord, le ralentissement escompté de la croissance de la marge d’intérêt à 19,7 MMDH (+6,8%). Ceci fait suite à la forte hausse de +13% constatée en 2023, s’expliquant principalement par la répercussion du reliquat de hausse du taux directeur sur le rendement des crédits ; et aussi par la bonne tenue de la marge sur commissions devant se traduire par une croissance à deux chiffres (+10%) de ce poste, ainsi que par la hausse de +5% du résultat sur opérations de marché à 4,4 MMDH, après le bond de +57% enregistré en 2023.
Parallèlement, la première banque marocaine et d’Afrique du Nord s’attend à un coefficient d’exploitation en allègement de -0,2 pt à 40,5% profitant, notamment, d’une hausse limitée des charges générales d’exploitation grâce au contrôle rigoureux des coûts mis en place par la banque. Mieux encore, Attijariwafa bank mise sur un résultat brut d’exploitation (RBE) en appréciation de +7,4% à 19,1 MMDH et un RNPG en progression de +7,6% à 8,1 MMDH.
En termes de dividendes, la banque table sur un DPA de 17 DH au titre de l’année 2024 (contre 16,5 DH en 2023), soit un pay-out de 65%. L’année 2025 sera elle aussi placée sous le signe de la croissance. Une amélioration de +6% du PNB à 34 MMDH est prévue, compte tenu principalement d’une accélération attendue de la distribution de crédits. De plus, le RNPG devrait afficher une hausse de +8,3%, profitant d’un bon comportement du PNB et d’une baisse escomptée du risque. Au vu de l’ensemble de ces éléments, BMCE Capital Global Research recommande le titre Attijariwafa bank à l’achat.