(BFI) – Le conseil d’administration de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a pris une décision importante lors de sa session extraordinaire à Yaoundé. En effet, il a autorisé le Cabinet Ernst & Young Congo à procéder à la certification des comptes de la Beac pour les exercices 2023 et 2024. Cette décision a été annoncée dans un communiqué publié le 4 mars 2024 sur le site internet de la banque centrale des six pays de la Cemac.
Selon un communiqué rendu public le 4 mars 2024 sur son site web de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), ECA-Ernst & Young Cameroun n’est plus le commissaire aux comptes de la banque centrale des six pays (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale.
La Beac n’a pas donné d’explications officielles sur ce changement, mais il semblerait que des tensions internes au sein de Ernst & Young Cameroun soient à l’origine de cette décision. En effet, depuis septembre 2023, un conflit oppose l’avocat camerounais Joseph Pagop Noupoué, représentant de Ernst & Young au Cameroun, à la maison-mère de EY Global. Cette situation a conduit à la mise en place d’une nouvelle direction intérimaire, avec des contestations de la part de M. Pagop.
Ce conflit a des répercussions sur les clients de ECA Ernst & Young Cameroun, qui se retrouvent au cœur d’une bataille judiciaire pour les actifs de la société. Des entreprises renommées telles que BGFIBank Cameroun, Société Générale Cameroun, MTN Cameroun, Chococam, UBA Cameroun, ou encore les filiales camerounaises de Globeleq sont concernées. De plus, environ 120 emplois sont menacés par cette situation complexe.
En conclusion, ce changement de commissaire aux comptes à la Beac soulève des questions sur la gestion des conflits internes au sein des grandes entreprises et met en lumière les enjeux liés à la certification des comptes dans le secteur financier en Afrique centrale.
Actuellement, cette bataille se poursuit devant les tribunaux où plusieurs procédures sont pendantes. Une situation qui met dans l’embarras les clients de ECA Ernst & Young Cameroun qui compte dans son portefeuille des entreprises comme BGFIBank Cameroun, Société Générale Cameroun, MTN Cameroun, Chococam, UBA Cameroun, ou encore les filiales camerounaises de Globeleq (KPDC et DPDC). Le conflit menace aussi 120 emplois.
Omer Kamga