(BFI) – Les Ministres de la santé des pays les plus touchés par le paludisme, aux noms de leurs Gouvernements respectifs, se sont formellement engagés le 06 mars 2024 à mener une action concertée afin que plus personne ne meure de cette maladie.
L’engagement pris par les représentants des 12 pays concernés, (le Burkina-faso, le Ghana, le Mali, le Mozambique, le Niger, le Nigeria, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, la Tanzanie, le Soudan de Khartoum et l »Inde) à travers la Déclaration de Yaoundé repose sur sept différentes actions : renforcer la volonté politique pour l’augmentation des ressources nationales consacrées à la lutte contre le paludisme ; assurer l’utilisation de l’information à des fins stratégiques ; fournir de meilleures orientations techniques ; renforcer la coordination et l’action multisectorielles ; renforcer les systèmes de santé nationaux; établir des partenariats fondés sur la collaboration pour la mobilisation des ressources, la recherche et l’innovation et garantir l’existence d’un mécanisme efficace de responsabilisation concernant le paludisme.
Parce que la Déclaration de Yaoundé est un engagement politique en actions et en ressources financières, toutes ces actions devraient permettre, tel est le souhait des participants à cette rencontre internationale de haute importance, d’inverser les tendances actuelles de la maladie et de mettre fin aux décès y relatifs d’ici 2030.
C’est d’ailleurs l’objectif poursuivi par cette Conférence ministérielle sur le paludisme ouvert en matinée du 06 mars 2024 au Palais des Congrès de Yaoundé, par Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Joseph DION NGUTE au nom du Président de la République. Cette haute représentation démontre à suffisance, la détermination du Cameroun, exprimée au plus haut sommet, de mettre le paludisme hors de nos frontières. En effet, avec un taux de prévalence de 26,1% en 2022, plus de 2 millions de cas et 1756 décès dus au paludisme en 2023, le Cameroun fait partie des 11 pays ayant le plus lourd fardeau dans le monde. Ce n’est donc pas un hasard si l’Organisation Mondiale de la Santé et ses partenaires ont choisi le Cameroun pour ce grand moment.
On ne le dira jamais assez, la malaria constitue un problème majeur de santé publique en Afrique sub-saharienne en particulier, étant donné que cette région est à l’origine de plus de 90% de décès enregistrés sur le continent.
À travers deux sessions portant sur les thématiques situation, progrès et défis concernant le paludisme, la stratégie et riposte pour prévenir la mortalité palustre en Afrique, les différents intervenants et participants ont réfléchi sur les voies et moyens à adopter pour l’éradication du paludisme en Afrique. Le continent compte à lui seul 11 pays sur les 12 les plus impactés au monde par cette maladie.
Il est à noter que plusieurs actions ont été menées jusqu’ici pour venir à bout de cette maladie. Des actions qui se sont révélées insuffisantes et parfois inadéquates, au regard du contexte socio politique des pays touchés et de l’accroissement des populations cibles.
Il est plus que temps d’agir efficacement si l’on veut sortir l’Afrique de ce tableau sombre. Les Gouvernements se sont fermement engagés à intensifier la lutte et avancer vers l’élimination du paludisme. Le temps est donc maintenant à l’action.
Rappelons que la Conférence ministérielle placée sous le thème « Lutter contre le paludisme dans les pays les plus durement touchés par la maladie » a été précédée par une réunion du groupe consultatif sur la politique de lutte contre le paludisme.
Celcom-Minsanté