(BFI) – Pour financer partiellement les projets de son plan stratégique AZOBE 2023-2027, la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) recherche se lance sur le marché financier de la Cemac pour lever la somme de 50 milliards de Fcfa
Les souscriptions du premier emprunt obligataire de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) pour le compte de l’année 2024 s’ouvrent ce 4 mars 2024, à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), basée à Douala au Cameroun. Les investisseurs ont jusqu’au 22 mars 2024 pour procurer à la BDEAC l’enveloppe de 50 milliards de FCFA recherchée dans le cadre de cette opération. Selon cette banque de développement, il s’agit de la première phase d’un programme destiné à lever 100 milliards de FCFA sur le marché financier sous-régional unifié, au cours de l’année 2024. Cet argent, selon l’institution, est dédié au financement partiel des projets de son plan stratégique Azobe 2023-2027.
Contrairement à ses trois derniers emprunts obligataires, qui ont permis à la BDEAC de mobiliser 300 milliards de FCFA à la BVMAC ces dernières années, l’institution financière a, cette fois-ci, opté pour une émission obligataire à tranches multiples. C’est la première opération de ce type initiée par la BDEAC, et la 3e dans la zone Cemac. Après celles effectuées en 2023 par l’État du Cameroun et le crédit-bailleur Alios Finance Cameroun.
Selon les experts de la finance, la stratégie des emprunts à tranches multiples offre plus de chance de succès aux demandeurs de capitaux. Surtout dans un contexte comme celui qui prévaut actuellement dans la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA, Guinée équatoriale), avec le durcissement de l’accès aux financements, à travers la politique monétaire restrictive implémentée depuis 2 ans par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), l’institut d’émission des six États de la Cemac.