(BFI) – Le président du Ghana Nana Akufo-Addo, a inauguré, vendredi 26 janvier 2024 à Tema, dans la région du Grand Accra, une nouvelle raffinerie de pétrole, qui s’inscrit dans le cadre du programme d’industrialisation robuste du gouvernement.
La mise en service de la raffinerie de deux millions de barils par an est une étape cruciale pour assurer l’avenir énergétique collectif du Ghana, et représente une autre démonstration importante de la coopération entre les secteurs public et privé, indique vendredi la présidence du Ghana dans un communiqué.
S’exprimant lors de l’événement, le président Nana Akufo-Addo a déclaré que le projet, qui peut atteindre cinq millions de barils par an, une fois la deuxième phase achevée, représente « un symbole de notre détermination à façonner notre destin, à renforcer notre économie, à réduire notre dépendance à l’égard du pétrole étranger et à encourager l’investissement dans notre économie ».
« La mise en place de la raffinerie garantira, lorsque tout sera opérationnel, que le pays ne dépendra plus uniquement de sources extérieures pour le carburant, mais exploitera toutes les ressources naturelles pour alimenter le progrès de la nation », a-t-il poursuivi.
« En traitant notre pétrole brut sur place, nous créons des opportunités de valeur ajoutée, nous transformons les matières premières en produits finis et nous augmentons la compétitivité de notre secteur manufacturier. Cette raffinerie est un bon exemple de notre initiative ”Ghana made”, où nous donnons la priorité à la production locale au profit des Ghanéens », a-t-il ajouté.
Le président ghanéen a expliqué que le projet met en évidence le rôle important de l’industrie pétrolière dans le développement économique du pays. « En investissant dans ce secteur, nous ouvrons la voie au développement d’une révolution industrielle robuste qui soutiendra divers secteurs, notamment l’agriculture, les produits pharmaceutiques, l’industrie manufacturière et la construction », a-t-il fait observer.
Il a, par ailleurs, déploré la situation actuelle où 97% de la consommation actuelle de produits pétroliers du Ghana est importée, ce qui entraîne une forte dépendance à l’égard des sources extérieures.
« Cette dépendance excessive pose non seulement des problèmes économiques tels que le coût élevé et la ponction constante sur nos réserves de devises étrangères, mais elle limite également notre capacité à contrôler les prix et à assurer un approvisionnement stable », a-t-il détaillé.
« L’établissement de cette raffinerie signifie notre engagement à réduire cette dépendance, à atteindre l’autosuffisance et à stimuler la croissance de notre industrie pétrolière nationale », a-t-il fait remarquer.
Abordant les perspectives de l’autre raffinerie du pays, Tema Oil Refinery (TOR), le président a souligné l’engagement sans faille du gouvernement en faveur de la pleine opérationnalisation de la TOR, affirmant que « nous ne reculerons devant rien pour la remettre en service afin qu’avec la nouvelle raffinerie une part de plus en plus importante de notre pétrole soit raffinée ici même, au Ghana ».