(BFI) – Pour inciter les hommes d’affaires tunisiens à injecter des fonds dans la transformation du coton au Cameroun et dans d’autres secteurs d’activité, Luc Mbarga Atangana a mis l’accent sur les atouts considérables et le potentiel du pays.
Lors du récent forum Tunisie-Cameroun, Luc Mbarga Atangana, ministre camerounais du Commerce a plaidé pour la création d’une chaîne de transformation locale du coton et appelé les businessmen tunisiens à investir dans ce secteur. Selon lui, le Cameroun ne transforme que « 2 à 3% » des près de 400 000 tonnes de coton qu’il produit annuellement. Le reste de la production est exporté, alors que le pays importe de la friperie pour plusieurs centaines de milliards de FCFA chaque année.
La Stratégie nationale de développement du Cameroun (SND30) vise une transformation d’au moins 50% du coton fibre à l’horizon 2030. Pour atteindre ce but, le pays mise notamment sur les investissements étrangers et l’industrie locale, dans un contexte marqué par l’ouverture de la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine).
« Comment satisfaire ce marché si nous ne transformons pas notre coton sur place ? » a interrogé le ministre, convaincu que la transformation locale améliorera les divers flux de vente et permettra de réduire les importations pour améliorer la balance commerciale. Il a souligné la stabilité institutionnelle du Cameroun qui constitue selon lui une garantie de sécurité pour les investisseurs, et insisté sur le cadre incitatif à l’investissement qui exonère les entreprises de taxes fiscales douanières sur 15 années.
La mise en œuvre de la Loi de 2013 sur les incitations à l’investissement privé au Cameroun a permis à ce jour, la signature de 360 conventions de partenariat entre entreprises locales et investisseurs étrangers. Cela s’est fait, précise Investir au Cameroun, sous la conduite de l’Agence de promotion des investissements (API), selon Marthe Angéline Minja, la DG de cette institution dont l’une des missions est de proposer des mesures susceptibles d’attirer les investisseurs au Cameroun.