(BFI) – Dans l’industrie cacaoyère, la pression s’est intensifiée ces dernières années pour la réduction de l’impact de la culture sur les surfaces forestières particulièrement en Côte d’Ivoire où le secteur représente environ 40 % des recettes d’exportation.
En Côte d’Ivoire, un décret portant sur la mise en place d’un « Système national de traçabilité du café-cacao » a été adopté le 13 septembre en Conseil des ministres. Ce nouveau dispositif s’inscrit dans le cadre du Programme d’amélioration du mécanisme de gestion des flux de commercialisation, initié par le Conseil du Café-Cacao (CCC).
Selon les autorités, le Système national de traçabilité du café-cacao comprend un système informatique d’enregistrement des opérations commerciales et un système d’étiquetage des sacs de café et de cacao pour permettre l’identification du producteur et de la zone de provenance des produits, de façon à reconstituer leur parcours depuis la zone de production jusqu’au client final.
« Plus précisément, ce dispositif permettra de déterminer l’origine des produits café et cacao à chaque niveau du circuit de commercialisation, de faire respecter le prix minimum garanti d’achat bord champ aux producteurs, de sécuriser les transactions financières dans la filière café-cacao et de préserver la qualité des produits en favorisant le respect des standards minimaux de durabilité », explique le communiqué.
Globalement, cette initiative reflète la volonté de l’exécutif de se conformer à la nouvelle loi de l’Union européenne (UE) sur les importations de produits liés à la déforestation, qui doit entrer en vigueur d’ici la fin de 2024.
Pour rappel, cette loi de l’UE impose aux importateurs de produits tels que le café, le cacao, le bœuf, le soja, le caoutchouc et l’huile de palme de fournir une déclaration de vérification certifiée prouvant que leurs marchandises ne contribuent pas à la destruction des forêts, sous peine de se voir infliger des amendes.
En Côte d’Ivoire, l’UE est la principale destination pour les expéditions de cacao et produits dérivés comptant pour plus de 55 % des expéditions en valeur, d’après les données compilées sur la plateforme Trade map.