(BFI) – L’Agence Française de Développement (AFD) s’est engagée vendredi 8 septembre dernier à soutenir la réhabilitation de la voie ferroviaire de 329 km reliant Bélabo-Ngaoundéré. Ceci à travers une convention signée avec le Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire. Le projet permettra de faciliter le transport de marchandises et de passagers dans la zone, de réduire les coûts logistiques et stimuler le commerce intérieur et extérieur. Il permettra également : d’augmenter la capacité du transport ferroviaire sur le tronçon, mais aussi la fiabilité et la sécurité du transport ferroviaire, et de renforcer les capacités des acteurs camerounais du secteur ferroviaire.
C’est un projet d’une importance capitale pour le Cameroun, car il contribuera à renforcer l’économie, à faciliter le transport de marchandises et de passagers, à réduire les coûts logistiques et à stimuler le commerce intérieur et extérieur. Il améliorera également la connectivité régionale, renforçant ainsi la position du Cameroun au sein de l’Afrique centrale.
La réhabilitation de cette voie de chemin de fer ne sera pas seulement un projet de construction, mais aussi un moteur de développement économique et social pour le Cameroun. Ce projet se veut créateur d’emplois dans la région et il permettra aussi de stimuler les investissements, faciliter l’accès aux services essentiels et améliorer la qualité de vie des camerounais.
Ce projet touchera environ ½ million de personnes qui sont aujourd’hui particulièrement enclavées, notamment en saison des pluies, du fait de l’absence de routes bitumées le long du tronçon. Le projet permettra de renforcer la sécurité dans la zone à travers les travaux sur la signalisation et la sécurisation des passages à niveau et des points de passage du bétail, il permettra aussi aux populations de bénéficier de plus de confort (avec du matériel roulant neuf et des gares rénovées), de plus les trains iront plus vite (la vitesse à 90 km/h pour les trains passagers et 70 km/h pour les trains de marchandises, vs 60 et 40 actuellement) et une plus grande circulation des biens et des personnes (la ligne pourra accueillir trois fois plus de train).
Le Ministère des Transports camerounais est le Maître d’ouvrage du projet et CAMRAIL le Maître d’ouvrage délégué (MOD). Une Unité de Gestion de Projet (UGP), déjà en place au sein de CAMRAIL, aura en charge la gestion de l’ensemble du plan quinquennal n°2 de réhabilitation du réseau ferroviaire qui comprend notamment le projet Bélabo-Ngaoundéré et également le projet Douala-Yaoundé. Les travaux, dont le principal défi est logistique, devraient durer 4 ans.
Le cout global du projet est estimé à 255 Millions d’Euro. Les coûts portent principalement sur les composantes travaux et maitrise d’œuvre. Le projet sera financé par le prêt souverain sur 25 ans de l’AFD (126 MEUR), un prêt BEI (106 MEUR) et une subvention de l’Union Européenne (23 MEUR).