AccueilFinanceBanques12 000 milliards de Fcfa de devise rapatriés à la Banque centrale en...

12 000 milliards de Fcfa de devise rapatriés à la Banque centrale en 2022

-

(BFI) – Lors d’une conférence presse en ligne entre le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) et les hommes des médias des six pays de la sous-région, il ressort que la banque centrale a exfiltré 12 000 milliards de Fcfa en fin 2022 contre 3 000 milliards de Fcfa en 2018.

Un peu plus de 4 ans après l’entrée en vigueur de la nouvelle règlementation des changes en zone Cemac (Mars 2015), les retombées sont déjà perceptibles. Le sujet a été abordé par le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) le 26 juin dernier, au cours d’une visioconférence avec les journalistes des six pays de la Cemac. Le niveau de devises rétrocédées à la banque centrale pointe à près de 12 000 milliards de Fcfa à fin 2022, contre 3 000 milliards de Fcfa en 2018, ont appris les médias. L’essentiel des devises rapatriée est le fait des Etats, des banques et des entreprises. Ces dernières constituent d’ailleurs le plus gros contributeur, à en croire le gouverneur. D’après la même source, le taux de rétrocession oscille entre 77% et 80% de recette d’exportation, avec un niveau minimal de 70%. Il y a aussi plus intéressant que ces chiffres, ce sont ces nouvelles demandes formulées à l’endroit de la Beac concernant l’utilisation de ces devises. « Nous recevons des gens qui viennent avec des documents solliciter des investissements à l’étranger, notamment l’achat d’appartements et d’autres biens à l’étrangers. Il n’y en avait pas du tout par le passé. Ce sont des documents biens renseignés, avec des conventions signées avec des notaires, ce qui donnent plus de visibilité et de transparence dans la sortie et l’avoir des fonds », explique Abbas Mahamat Tolli.

C’est accroissement des devises s’est accompagné d’une amélioration du niveau des réserves de change de la sous-région dont le niveau a progressé de 1 000 milliards de Fcfa fin 2018 pour avoisiner les 8 000 milliards de Fcfa cette année, selon le gouverneur. Une embellie soutenue par « la bonne tenue des activités économiques, les efforts de rapatriement des recettes d’exportation notamment la forte augmentation des rétrocessions des devises par les banques primaires pour le compte de leur clientèle du secteur extractif autorisée à détenir des comptes en devises », renseigne le rapport de politique monétaire de juin 2023. Plus le volume de rétrocession est élevé, plus les disponibilités au niveau de la salle des marchés sont importantes, avec des conséquences positives sur les profits générés à ce niveau. « Cette réforme n’a apporté que des bénéfices, que ce soit en termes de transparence, de renforcement de la soutenabilité extérieur de notre monnaie mais également en terme de statistiques. Aujourd’hui, nous maitrisons le volume des devises qui sort de notre zone et l’identité des produits qu’ils financement », ajoute le gouverneur de la banque centrale.

A date, les entreprises extractives affichent un niveau de conformité partiel. De fait, leur part dans le volume des devises rétrocédées, reste faible soit un peu plus de 15%, d’après le gouverneur. L’institution d’émission poursuit les discussions avec ces assujettis, dans le but d’arriver à une application totale de la règlementation à leur secteur d’activité. Cela permettra de consolider d’avantage la position extérieure de la Cemac, renforcer l’ancrage de sa monnaie et sur la durée, de préserver son pouvoir d’achat.

Placide Onguéné

Rédaction
Rédaction
Média multi-support édité par l’Agence Rhéma Service, cabinet de communication et de stratégie basé à Douala, Business & Finance International regroupe des partenaires internationaux issus du monde des médias, des affaires et de la politique, mus par la volonté de fournir une information vraie, crédible et exploitable pour un investissement sûr en Afrique.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici