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Lancement officiel d’Afrexim Insurance Management Company « AfrexInsure »

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(BFI) – La Banque africaine d’import-export, Afreximbank, investit un nouveau créneau après 30 ans d’activités dans le secteur bancaire. L’institution panafricaine de financement du commerce, créée en 1993 sous les auspices de la Banque africaine de développement, va désormais s’investir dans le secteur des assurances. C’est dans ce cadre que Afrexim Insurance Management Company « AfrexInsure » a été lancée. L’annonce a été faite à l’ouverture des travaux commémorant le 30ème anniversaire de l’institution, ce dimanche 18 juin à dans la capitale ghanéenne.

Pour célébrer ses 30 ans, Afreximbank est revenu au point de départ mais avec un nouvel élan. Sans changer de fusil d’épaule, l’institution connue dans le financement du commerce, étend ses tentacules dans le secteur des assurances. Elle a initié Afrexim Insurance Management Company « AfrexInsure ».

Les responsables de l’institution l’ont annoncé à l’ouverture des travaux du 30ème anniversaire de la banque, célébré à Accra, la capitale ghanéenne. Cette nouvelle dynamique s’impose dans un contexte marqué par la rareté des ressources. Une situation dictée par la spirale de crises qui ont pour nom Covid-19, crise ukrainienne, changements climatiques, entre autres.

Devant cet état de fait s’adapter devient la règle. D’où la logique de diversification des sources de revenues à l’origine de la floraison des nouveaux véhicules de financement dont le secteur des assurances.

Cette nouvelle fenêtre ouverte va permettre à cette institution qui a pignon sur rue au Caire, en Égypte, de mieux jouer son rôle dans la marche vers la réalisation des objectifs fixés avec l’établissement de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

Le Pr Benedict Oramah, président du conseil d’administration d’Afreximbank l’a confirmé dans son discours de ce matin. A son avis, même si l’ambition de créer un marché africain intégré dans le cadre de la Zlecaf  aidera à démanteler un certain nombre d’obstacles au commerce intra-africain, tels que les droits de douane et les barrières non tarifaires, une contrainte majeure continue de limiter l’expansion du commerce africain.

Il pointe ainsi le doigt sur la dépendance continue à l’égard des partenaires externes et les insuffisances de l’architecture financière continentale pour stimuler la résilience économique et le développement.

Ce qui, à l’en croire, justifie l’option prise par Afreximbank de jeter son dévolu sur le secteur des assurances avec le lancement de Afrexim Insurance Management Company « AfrexInsure ».

En tant qu’outil clé de gestion du commerce permettant aux entreprises de poursuivre des stratégies commerciales ambitieuses en réduisant les risques, souligne M. Oramah, ces produits d’assurance et de réassurance sur mesure pour l’Afrique, auront une influence significative sur la stimulation du commerce africain.

Il estime qu’en réduisant le risque de transactions ou d’investissements, l’assurance peut aider à faire avancer la stratégie commerciale pour ceux qui sont engagés dans le commerce intra-africain et permettre aux partenaires mondiaux de promouvoir leurs intérêts et leurs ambitions commerciaux en Afrique.

Pour le président du conseil d’administration d’Afreximbank, l’approche est d’autant plus urgente que les déficits d’infrastructure continuent d’entraver la croissance du commerce africain avec un transport aérien qui reste prohibitif, et le transport ferroviaire qui n’est souvent pas une option en raison de l’absence d’infrastructure ferroviaire.

Devant cet état de fait, il considère que l’introduction de solutions plus innovantes en ajoutant des assurances au portefeuille de produits bancaires contribuera à réduire les déficits commerciaux et d’infrastructures sans génération, pour donner un nouvel élan à la question de la faible pénétration des assurances en Afrique, en particulier là où elle est fondamentale pour le mandat de développement commercial de la Banque.

Dans sa logique, Oramah fait remarquer que « le transport routier et maritime, qui domine le commerce africain, ne convient souvent pas à de nombreux produits en raison de leur vie périssable relativement courte et, dans de nombreux cas, une pénurie de systèmes routiers transfrontalières et de voies de transport reste un défi ».

Dans le contexte de l’écart annuel de 120 milliards de dollars américains et de 100 milliards de dollars américains respectivement du commerce et du financement des infrastructures, a-t-il poursuivi, l’ajout d’assurances au portefeuille des groupes aidera à assurer la disponibilité du financement. « Ça va aider à dérisquer les grands projets et s’encombrer dans l’investissement nécessaire pour développer les réseaux d’infrastructures nécessaires au développement du commerce à travers le continent ».

Rédaction
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