(BFI) – Solidarité, assistance et investissement sont quelques-unes des missions assignées à cette future organisation qui vise à réunir les 161 courtiers d’assurances autorisés à exercer au Cameroun.
Une mutuelle des courtiers d’assurance devrait voir le jour au premier trimestre 2024. C’est du moins l’ambition que nourri son promoteur David Nozière Zeh Okomen, courtier en assurance et porteur du projet. Il est question dans un premier temps, de « se doter d’un cadre de dialogue, de solidarité et d’assistance au sein de la profession », explique-t-il. Ce cadre vise à réunir les 161 courtiers autorisés à exercer sur le marché Camerounais, selon les dernières statistiques publiées par le ministère des Finances. Selon une fréquence qui reste à déterminer et dans les conditions particulières, ces professionnels de l’intermédiation en assurance se retrouveront pour échanger et apporter une assistance autant dans les moments difficiles que pour des évènements heureux. Voilà ceux à quoi la mutuelle en cours d’implémentation devra apporter comme réponse dans un premier temps.
Mais, l’organisation veut jouer un rôle des plus important dans la vie économique du pays. « Les courtiers représentent près du tiers du chiffre d’affaires du marché des assurances au Cameroun », argue David Nozière Zeh Okomen. Les dernières données du marché des assurances montrent que le secteur a réalisé plus de 253,1 milliards de Fcfa de chiffre d’affaires en 2022, en hausse de plus de 23 milliards de Fcfa en glissement annuel.
Dans la branche dommage, les courtiers ont contribué pour 37,35% du chiffre d’affaires et 7,59% réalisé dans la branche Vie et capitalisation représentant plus de 6n612 milliards de Fcfa selon les données de l’association des sociétés d’assurances du Cameroun (ASAC). Une performance qui permet d’empocher plusieurs milliards de Fcfa de commissions, soit 15% du chiffre apporté aux compagnies, détaille Zeh Okomen. « A terme, nous pourrons développer d’autres activités, je pense à la création d’une micro finance. Mais tout cela sera débattu entre les courtiers », explique-t-il. Mais l’heure n’est pas encore au débat, plutôt à la sensibilisation. Après la région du Centre, le projet sera présenté aux acteurs de la région du Littoral, de l’Ouest et de l’Est, puis suivra le Grand Nord.
Cédric Boyomo