(BFI) – Yaoundé, la capitale du Cameroun, s’est mué hier mardi en capitale du cacao et café lors d’une conférence scientifique internationale ouverte avec la question de l’impact du changement climatique sur ces produits agricoles.
Des experts et chercheurs internationaux se sont réuni à Yaoundé mardi 6 juin 2023 dans le cadre d’une conférence scientifique internationale initié par le conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC). Au menu à l’ordre de ces assises, la question de l’impact du changement climatique sur la filière et les pistes pour permettre à ces cultures de survivre à ce phénomène. C’est que les filières cacao et café sont comme beaucoup d’autres, confronté aux brumes sèches, à la baisse des quantités de pluies et aux inondations avec pour conséquences, la dégradation de l’écosystème et la baisse de la production. En ouvrant officiellement la conférence, le ministre de l’Agriculture et du développement durable, Gabriel Mbairobe, entouré des ministres en charge du commerce et des Domaines a indiqué sur que « l’urgence de trouver des mesures d’adaptation aux changements climatiques participe de manière corrélative à la lutte contre la déforestation ». Pour lui, si le producteur subit de grandes pertes de production du fait des perturbations climatiques, l’une des solutions envisagées c’est de créer de nouvelles plantations dans une zone moins exposée. « Il s’agit pour nous de le dissuader en lui présentant les mesures d’adaptation à sa portée », a déclaré le Minader.
Les assises placées sous le thème : « Approche pratique d’adaptation de la culture du cacaoyer et du caféier aux changements climatiques », ont donc pour but de trouver une solution inclusive, endogène et durable de manière à préserver et augmenter la production, créer des richesses et permettre aux producteurs d’être indépendant du changement climatique. Les participants venus d’Italie, de France, de Côte d’ivoire entre autres, tableront sur les cinq différentes sessions prévues et qui porteront entre autres sur : le défis de la production durable du cacao et du café, les pistes d’adaptation au dérèglement climatique et la durabilité des filières cacao et café au Cameroun.
Au niveau national, les producteurs du cacao et du café regroupé au sein du Cicc, tentent de surmonter ce phénomène d’envergure mondial à travers la démarche « observer et agir », « C’est ue approche phénologique d’adaptation de la culture du cacaoyer et du caféier aux changements climatiques », a expliqué apollinaire Ngwe, président du Cicc. L’approche présenté sera, d’après le Minader, affinée pour être disséminée au plus vite dans les bassin cacaoyère et caféière et pourquoi ne pas, être appliquée dans d’autres pays producteurs.
Elise Nguélé