AccueilFinanceBanquesEn l’absence de garanties, les banques ne peuvent financer les projets d’infrastructures...

En l’absence de garanties, les banques ne peuvent financer les projets d’infrastructures en Afrique

-

(BFI) – Au cours d’un master class organisée par la BCEAO le 30 mai dernier, de nombreuses opportunités ont été présentées aux banques et institutions financières de l’UEMOA, pour soutenir des projets d’infrastructures sur le continent, ceci en dépit des contraintes et freins qui entravent le financement desdits projets. 

Entre 2012 et 2019, avant la pandémie du Covid-19, les investissements dans des projets d’infrastructures en Afrique subsaharienne ont chuté de 15 milliards $ en 2012 à 5 milliards $ en 2019. Ce constat a été soulevé lors d’un master class animée par Bertrand Quélin, et organisée le 30 mai par la BCEAO (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest).

Plusieurs raisons expliquent cette situation, selon le professeur de stratégie chez HEC Paris. Il a notamment expliqué que les investisseurs privés estiment que les rendements ajustés aux risques de ces projets ne sont pas convaincants pour eux, ce qui leur fait dire que les projets d’infrastructures en Afrique sont généralement moins attrayants que ceux d’autres régions du monde.

Les participants à cet échange ont pu apprendre que d’une manière mécanique, les investisseurs financiers, sollicités par de nombreuses opportunités, comparent et mettent en concurrence différents projets à travers le monde, en ne retenant que ceux qui sont les plus intéressants sur le plan financier. Aussi, ils sont attentifs à de nombreux risques qui sont souvent mis en avant sur la réalisation des infrastructures publiques sur le continent.

Selon l’Agence Ecofin, il s’agit notamment des risques liés à une mauvaise préparation des projets, à un risque de change élevé, aux risques opérationnels liés à l’incertitude quant à l’achèvement des projets dans les délais et avec le budget alloué, aux risques politiques et aux risques liés à la demande, car une demande soutenue est essentielle pour assurer la rentabilité des projets après leur construction.

Bernard Quélin a indiqué qu’il existe des mécanismes qui peuvent aider à renforcer l’attrait des projets par le biais d’une coopération entre pays, comme c’est le cas en Afrique de l’Ouest grâce aux unions monétaires. De plus, il a suggéré que ces institutions financières explorent de nouveaux modèles de financement des infrastructures, tels que les infrastructures financées par les ressources naturelles, et canaliser l’épargne des ménages pour la transformer en un mécanisme de financement à long terme des projets d’infrastructures en Afrique.

Rappelons que les projets portant sur les télécommunications qui ont été pris en exemple, concernent un secteur qui jouit d’une régulation quasi uniforme avec très peu de risques de diversité. La construction d’autres types d’infrastructures peut requérir une harmonisation de standards sur des questions comme la qualité des matériaux de construction, celle relative à l’architecture, le mode de passation des contrats de sous-traitance, la contrepartie gouvernementale et autres.

Rédaction
Rédaction
Média multi-support édité par l’Agence Rhéma Service, cabinet de communication et de stratégie basé à Douala, Business & Finance International regroupe des partenaires internationaux issus du monde des médias, des affaires et de la politique, mus par la volonté de fournir une information vraie, crédible et exploitable pour un investissement sûr en Afrique.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici