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Le continent africain en voie d’accueillir des financements des infrastructures d’énergies vertes

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(BFI) – Développer les énergies durables sur le continent. Voici un objectif majeur de l’ONU et de nombreuses institutions de développement. Cependant, accélérer les investissements dans ce domaine n’est pas si évident. Confiance dans les entreprises, viabilité des projets, retour sur investissement. Les interrogations sont encore multiples. Mais des projets ouvrent la voie dans le domaine et tendent à rassurer.

En 2016, l’entreprise Africa REN inaugure avec les autorités sénégalaises la première centrale solaire de taille industrielle en Afrique de l’Ouest. « Pour les bailleurs de fonds, cela posait un certain nombre de questions, comme tout projet un peu nouveau », se souvient Gilles Parmentier, fondateur et président d’Africa REN. « Ce sont des contrats qui sont un peu longs, ce sont des contrats sur 25 ans, avec des prêts sur des durées longues, de 17-18 ans. Et donc, évidemment, tout le monde est très attentif et très soucieux au montage de ces projets-là. »

Sept ans plus tard, Africa REN boucle sa première phase d’investissement. Elle lance un deuxième train dans lequel les investisseurs locaux augmentent leur participation. « La Caisse des Dépôts du Sénégal était à 30 % dans notre véhicule d’investissement et là, il monte à 40 % », rappelle Gilles Parmentier. « Ce qui est un bon signal à la fois de la confiance du Sénégal dans ce type de projet et également le fait que ce sont des projets qui peuvent être perçus comme des actifs financiers intéressants pour des investisseurs institutionnels. Donc, on voit de plus en plus d’acteurs se retourner vers ce type de projet, parce que ça marche, parce que les États et les sociétés d’électricité payent l’électricité qu’on leur vend et que ça fait un cadre d’investissement qui est intéressant et qui est rentable. »

Cependant, les réticences persistent. Un baromètre réalisé par le cabinet Deloitte et l’Africa Financial Industry Summit, souligne que l’industrie financière peine encore à jouer un rôle moteur dans la transition énergétique. Moins d’un quart des institutions financières ont défini une trajectoire de décarbonation de ses activités, souligne Aristide Ouattara. Il est associé en charge de l’industrie financière pour Deloitte Afrique francophone.

« Il faut que cette situation change parce que pour pouvoir accompagner les clients, les partenaires, ces institutions financières elles-mêmes doivent être exemplaires et doivent intégrer une culture de la transition énergétique au sein de leur population », explique-t-il. « C’est grâce à cela qu’elles vont avoir des collaborateurs qui sont sensibilisés, qui sont capables de comprendre les besoins des clients et des partenaires. L’industrie financière sera beaucoup plus efficace si elle-même, elle se transforme en s’équipant en interne de compétences pour être capable de comprendre les instruments financiers qui permettent de financer la transition énergétique et aussi comprendre le langage de tout cet écosystème qui parle de la transition énergétique. » Un intérêt du secteur qui se concentre aujourd’hui prioritairement sur le solaire.

Rédaction
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