AccueilFinanceBanquesLe Cameroun veut faire de la finance islamique un levier prioritaire de...

Le Cameroun veut faire de la finance islamique un levier prioritaire de l’inclusion financière

-

(BFI) – Selon la Stratégie nationale de la finance inclusive (SNFI) 2023-2027 élaborée par le ministère des Finances (Minfi), l’État prévoit d’ouvrir plusieurs lignes de financement islamique d’un montant global de 3 milliards de FCFA auprès des établissements de crédit et microfinances locaux.

Cette offre qui s’étendra tout au long des 5 années de la stratégie vise à promouvoir l’activité au sein du système financier. Elle sera accompagnée d’une « assistance technique » aux établissements « afin d’assurer leur conformité aux exigences pratiques, préalables au développement d’une offre de produits bancaires islamiques », indique la SNFI. Aussi, apprend-on, une garantie additionnelle aux crédits à risque ou non remboursés sera mise en place à travers un fonds dédié. Pour les bénéficiaires, les modalités y afférentes n’ont pas encore été définies.

À travers ces mesures incitatives, le Cameroun voudrait soutenir la mise en place et le développement des institutions spécialisées en financement islamique dans un contexte où l’activité se trouve encore à un stade « embryonnaire ». À date, seuls Afriland First Bank et CCA Bank disposent d’une fenêtre islamique et aucun établissement ne s’y consacre entièrement. Pourtant, le pays bénéficie en permanence des concours financiers en mode islamiques pour exécuter des projets dans les domaines aussi variés que les infrastructures ou encore l’agriculture. Au bilan de l’année 2022, la Banque Islamique de développement (BID) estimait à 1,1 milliard de dollars (environ 683 milliards de FCFA), la valeur de son portefeuille d’investissement au Cameroun.

La finance islamique regroupe les transactions et produits financiers conformes aux principes de la loi coranique est spécifique aux croyants de la religion musulmane. Elle suppose l’interdiction de l’intérêt, de la spéculation, l’interdiction d’investir dans des secteurs considérés comme illicites (alcool, tabac, paris sur les jeux, etc.), ainsi que le respect du principe de partage des pertes et des profits. On distingue au rang des produits les plus courants, les Mourabaha, Moussawama, Ijara, Salam, Istisna, Moudaraba et Moucharaka entre autres. 

Rédaction
Rédaction
Média multi-support édité par l’Agence Rhéma Service, cabinet de communication et de stratégie basé à Douala, Business & Finance International regroupe des partenaires internationaux issus du monde des médias, des affaires et de la politique, mus par la volonté de fournir une information vraie, crédible et exploitable pour un investissement sûr en Afrique.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici