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« À 8,6 %, nous sommes la première croissance économique du continent » Nicolas Kazadi, Ministre des Finances en RDC

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(BFI) – En République démocratique du Congo (RDC), les ministres des Finances et de la Communication ont restitué hier 24 avril 2023 aux médias les conclusions sur la santé économique du pays émises à l’issue des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI). Elles ont fait part de leur satisfaction malgré quelques inquiétudes émises par le FMI.

En République démocratique du Congo (RDC), Les autorités sont satisfaites après les réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) à Washington, du 18 au 24 avril 2023.

Le pays progresse sur la bonne voie avec des réserves de change qui ont été multipliées par cinq : jusqu’à plus de 4,5 milliards de dollars US en trois ans, malgré l’impact négatif de la pandémie de coronavirus et de la crise en Ukraine, selon l’institution financière internationale.

Une économie résiliente mais qui reste dépendante du secteur minier très fragile et extravertie. Le FMI s’est toutefois inquiété du manque de discipline budgétaire.

Le pays a bénéficié de plusieurs appuis du FMI et du Groupe de la Banque Mondiale. L’inflation a été maintenue à 13% en 2022, juste en dessous de la moyenne subsaharienne de 14%, s’est félicité Nicolas Kazadi, le ministre des Finances, fier de faire valoir devant la presse les quelques points positifs. « Nous sommes un pays qui a des chiffres au niveau macroéconomique qui sont enviés par tout le monde, a-t-il déclaré. Déjà, à 8,6 %, nous sommes la première croissance économique du continent. Collecte de l’impôt : nous avons été meilleurs en Afrique en termes de progression, progression des réserves de change également, mais globalement nous avons été félicités pour tout ce que nous avons eu comme résultats et pour toutes les politiques et réformes que nous avons déjà positionnés. Maintenant, (le défi) est de passer la quatrième revue du programme avec le FMI. Nous n’avons jamais terminé un programme avec le FMI parce que nous n’avons jamais réussi à être constants dans l’effort ».

Le FMI a soulevé des inquiétudes au sujet de l’augmentation de la masse salariale. Les dépenses publiques de rémunération ont atteint 350 millions de dollars au mois d’avril, contre les prévisions mensuelles de 290 millions de dollars.  L’institution de Bretton Woods craint que ces mêmes besoins augmentent jusqu’à 400 millions de dollars mensuels, soit un dépassement de 20% d’ici décembre.

Cette année, la trésorerie pourrait être constamment perturbée par des dépenses sécuritaires colossales, humanitaires et par la préparation des élections prévues dans huit mois. « Il y a une dépense sécuritaire que je connais, qui a fait plus de 140 millions de dollars en une seule opération ou deux, fin janvier ou début février, poursuit Nicolas Kazadi. Ça a totalement perturbé la trésorerie, ça fait des pressions exceptionnelles sur le budget. Mais, en termes de performances, nous sommes toujours dans le bon, et en termes global le budget reste extrêmement réaliste ».

Il a été recommandé à Kinshasa des politiques monétaire et budgétaire restrictives avec un accent particulier sur la réduction des dépenses de fonctionnement au profit de celles d’investissement. Les autorités ont été encouragées à accentuer la pression contre la corruption et le blanchiment des capitaux.

Placide Onguéné

Rédaction
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