(BFI) – L’Union africaine a fait de 2023 l’année de l’accélération de la mise en place de la Zlecaf. Samedi s’ouvrait le premier forum des affaires qui se tient au Cap jusqu’à ce mardi. Objectifs : convaincre le secteur privé de l’intérêt d’une zone de libre échange africaine. Une zone où les tarifs douaniers seraient inférieurs, où le passage de frontières serait facilité.
Ici par exemple, la représentante d’une grande marque de soda explique qu’il est plus simple d’importer sa matière première d’Asie plutôt que de la faire transiter à travers le continent africain où il faudra payer des taxes à chaque frontière.
C’est pour ce genre d’observations, que l’implication du secteur privé est essentiel, selon Wamkele Mene, secrétaire général de la Zlecaf. « Si on veut observer les résultats que nous désirons tous, le secteur privé doit jouer un rôle essentiel dans la mise en place de la Zlecaf. Ni les gouvernements, ni mon secrétariat ne font du commerce, c’est le secteur privé qui mène le commerce en Afrique. »
Chacun son rôle, a redit Mahamadou Issoufou. L’ancien président du Niger et ambassadeur de la zone de libre-échange, a voulu assurer le secteur privé de l’engagement des chefs d’État africains à faciliter le commerce sur le continent. « Nous savons que d’autres obstacles doivent être surmontés. Notamment la réduction et l’élimination des barrières non-tarifaires. La zone de libre-échange continentale africaine semblait impossible à mettre en place, des progrès importants ont été enregistrés. »
Prenant la parole, le président d’Afreximbank, le professeur Benedict Oramah, a déclaré que la ZLECA ouvrait une perspective d’espoir et d’opportunités aux Africains et ravivait les aspirations des fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) qui, lors de leur première réunion en 1963, avaient adopté une résolution donnant la priorité à l’établissement d’un accord de libre-échange continental. Tout en reconnaissant que cette aspiration se réalise près de 60 ans plus tard, il a souligné qu’il faut s’enorgueillir en fait qu’en 5 années difficiles depuis ce jour charnière, d’énormes progrès ont été réalisés.
En quête d’efficacité, la zone de libre échange africaine a identifié quatre secteurs prioritaires parmi lesquels l’agriculture, la logistique, l’automobile et l’industrie pharmaceutique.
Placide Onguéné