(BFI) – Avec le potentiel d’augmenter les revenus de 9% d’ici 2035, la Zone de libre échange continentale africaine présente d’énormes opportunités pour les jeunes entrepreneurs et les petites et moyennes entreprises du continent, à travers l’augmentation des possibilités d’emplois. Grâce à des investissements dans des infrastructures commerciales et à l’amélioration des politiques afin d’accroître la participation du secteur privé aux marchés régionaux, les experts évoquent une facilité de financement pour les petites et moyennes entreprises et un mécanisme de compensation pour aider à amortir l’impact fiscal d’une perte de revenus tarifaires.
Sur le plan économique, la ZLECAf, Zone de libre échange continentale africaine, constitue l’une des plus grandes innovations de l’Afrique du XXIe siècle, selon des experts. Vaste marché de 1,3 milliard de personnes avec le potentiel d’augmenter de 9% les revenus d’ici 2035, la ZLECAf présente d’énormes opportunités pour les jeunes entrepreneurs et les petites et moyennes entreprises d’accélérer le commerce et la transformation économique et réduire ainsi la pauvreté, à travers la création de millions d’emplois.
Pour Wamkele Mene, Secrétaire général du secrétariat de la ZLECAf “La ZLECAf n’est pas pour les gouvernements. Elle est négociée par les gouvernements mais elle est destinée au secteur privé, en particulier aux petites et moyennes entreprises et aux jeunes entrepreneurs. Comme vous le savez, 450 millions d’emplois sont créés dans le secteur des petites et moyennes entreprises en Afrique. Nous avons introduit ce que nous appelons l’initiative de commerce guidé, une initiative destinée à aider les pays qui ont ratifié la ZLECAf et les petites et moyennes entreprises à savoir comment commercer dans le cadre des préférences de la ZLECAf et selon les règles de la ZLECAf.”
L’augmentation des échanges commerciaux dans le cadre de la ZLECAf renforcera les chaînes de valeur locales et régionales, ce qui permettra aux jeunes entrepreneurs et aux petites et moyennes entreprises, moteurs de l’économie africaine, de renforcer leur compétitivité et de participer activement aux chaînes de valeur mondiales. Grâce au potentiel du continent dans les domaines de l’agriculture, de la technologie et de l’industrie créative et à l’élimination des droits de douane sur 90% des catégories de produits, la ZLECAf offre une grande possibilité de croissance et de sécurisation de revenus. “D’ici 2035, le PIB combiné du marché de la ZLECAf est estimé à près de 7 000 milliards de dollars. Cela signifie qu’il existe d’énormes opportunités pour les petites et moyennes entreprises et les jeunes entrepreneurs d’exporter à travers les régions du continent africain et de tirer parti de ce vaste marché” revèle le Secrétaire général de l’institution
La croissance rapide de la population accroît la demande de produits alimentaires et agricoles sur le continent africain, ce qui offre d’importantes possibilités de commerce et d’emploi dans le cadre de la ZLECAf dans l’ensemble du secteur agroalimentaire. Aussi, grâce à des investissements dans des infrastructures commerciales et à l’amélioration des politiques afin de permettre une plus grande participation du secteur privé aux marchés régionaux, les experts évoquent une facilité de financement pour les petites et moyennes entreprises et un mécanisme de compensation pour aider à amortir l’impact fiscal d’une perte de revenus tarifaires. “Pour démontrer les bénéfices de la ZLECAf, les exportateurs du Ghana ont exporté vers le Cameroun des carreaux de céramique. L’importateur a bénéficié d’une réduction de droits de 20%. Cela signifie que cet importateur, cette entreprise, est désormais en mesure d’être à 20% plus compétitif sur le marché des carreaux de céramique”a conclu Wamkele Mene.
Des efforts sont entrepris pour que la ZLECAf soit bénéfique pour les jeunes entrepreneurs et les PME. Le système panafricain de paiement et de règlement, initié début 2022 en collaboration avec Afreximbank pour faciliter les échanges en devise locale dans le cadre de la ZLECAf, est principalement destiné à ceux-ci. Toutefois, la réalisation du plein potentiel de la ZLECAf dépendra de la mise en place d’un cadre politique favorable et de mesures de facilitation des échanges et de leur mise en œuvre.
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