(BFI) – De 1 150 000 000 FCFA en 2022, la subvention de l’Etat pour la Commission nationale de transparence et de responsabilité dans la gestion des finances publiques (CNTR) est passée à 2 000 000 000 FCFA en 2023. Le but étant de permettre à cette jeune institution de jouer pleinement sa partition.
La troisième session ordinaire de la CNTR, qui se tient du 28 mars au 6 avril à Brazzaville, a inscrit à son ordre du jour, entre autres points, l’examen et l’adoption du projet de budget exercice 2023, équilibré en recettes et en dépenses à la somme de 2 374 920 169 FCFA. « Au titre des recettes budgétaires en cette année, la subvention de l’Etat pour la CNTR a connu une augmentation significative, résultat d’un plaidoyer efficace auprès des autorités compétentes. Ainsi, la subvention de l’Etat pour la CNTR passe de 1 150 000 000 FCFA en 2022 à 2 000 000 000 FCFA en 2023. Les dons, legs et concours extérieurs attendus sont estimés à 5 000 000 FCFA. Le report, à nouveau constitué, d’une part, de la provision destinée au financement des investissements en attente de réalisation et, d’autre part, du solde de trésorerie, est de 324 920 169 FCFA », a précisé le président de la CNTR, Joseph Mana Fouafoua.
Parmi les grandes lignes de ce projet de budget, en termes de dépenses, il est prévu la réalisation des études, des analyses et des diagnostiques sur la gestion des finances publiques; l’élaboration d’un plan stratégique d’actions pluriannuelles 2023-2027 ; la poursuite des missions d’enquête ; des études et élaboration d’un plan stratégique pluriannuel de communication. Il y a aussi l’organisation des séminaires de formation; l’achèvement de la structuration de la CNTR à travers la mise en place et le fonctionnement de quatre sous-commissions techniques ; la poursuite du recrutement du personnel technique d’appui ; le recours aux services de consultants et experts extérieurs ; l’opérationnalisation du numéro vert de la CNTR (4748) ; l’acquisition d’un site web et le recours à d’autres canaux de communication.
A cela, s’ajoute la réalisation des missions à l’étranger en vue d’un échange d’expériences avec des institutions similaires; l’intensification de la coopération interinstitutionnelle nationale par la mise en place d’une plateforme d’échanges avec toutes les institutions nationales œuvrant pour l’amélioration de la gouvernance financière. Ceci avec le concours des partenaires techniques et financiers au développement.
Selon le président de la CNTR, le projet de budget en examen résulte d’un travail minutieux. Il laisse, a-t-il dit, peu de place aux imprécisions et incertitudes quant aux modalités de son financement. Car il reflète des critères d’austérité et aborde les perspectives de la mise en œuvre des projets phares inscrits dans l’agenda 2023 de l’institution. « En sus du projet de budget à examiner, les autres dossiers soumis à la sagacité des membres de la CNTR sont d’importance pour l’organisation et la vie de notre institution dans le progrès affirmé… L’aboutissement de nos ambitions budgétaires, corroboré par notre programme de travail annuel, appelle l’adhésion de tous les membres de la CNTR ainsi que les collaborateurs au serment professionnel et à adopter des comportements novateurs et responsables », a conclu Joseph Mana Fouafoua.
Le rapporteur-trésorier de la CNTR, Alphonse Oko, quant à lui, a rappelé le contexte socioéconomique au cours duquel se tient cette session. D’après lui, le contexte national est marqué par la mise en œuvre du Plan national de développement 2022-2026; le passage du budget de moyens au budget programme pour assurer la cohésion des allocations budgétaires ; le redressement de la situation économique post covid-19 ; l’adoption des mesures sociales visant le rallongement de l’âge de départ à la retraite et la mise en œuvre progressive de l’assurance maladie universelle.
« Il convient de toujours nous souvenir que la finalité de toute action publique est le bien-être de la population. Les actions publiques sont mises en œuvre à travers le budget, cadre d’opérationnalisation par excellence des politiques publiques. Dans le cadre de la mise en œuvre de celles-ci, la bonne gouvernance est un facteur primordial pour l’atteinte des résultats escomptés », a indiqué Alphonse Oko.
Notons que les participants examineront et adopteront les projets de rapports annuel et financier 2022; les rapports de missions des sous-commissions ad hoc: covid-19 ; enseignements ; LCB Bank ; Caisse d’assurance maladie universelle. Ils auront, par ailleurs, à examiner le rapport sur la relecture du code relatif à la transparence et à la responsabilité dans la gestion des finances publiques.