(BFI) – De sources proches du dossier, la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), le régulateur du secteur bancaire dans la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) a, le 20 mars 2023, donné son avis favorable pour la création d’Africa Goldan Bank, projet porté par le milliardaire camerounais Samuel Foyou (photo).
Mais, malgré le franchissement de cette étape capitale, Africa Golden Bank, qui devrait devenir la 19e banque en activité au Cameroun, devra encore franchir quelques étapes avant l’ouverture de ses guichets. Concrètement, selon un spécialiste du secteur bancaire, le quitus de la Cobac devrait d’abord induire la délivrance de l’agrément au promoteur par le ministre camerounais des Finances. Au regard des pratiques usuelles, hormis les lenteurs administratives qui peuvent retarder la signature du document, cette étape relève davantage d’une formalité. Ce d’autant plus que la création de cette nouvelle banque est dans le droit fil de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30) implémentée par le gouvernement camerounais, qui entend porter son réseau bancaire à 30 établissements d’ici l’année 2030.
Passée cette étape, la Cobac rentrera à nouveau en scène, pour agréer tous les membres du Conseil d’administration de la banque, ainsi que son directeur général et son adjoint. Ici encore, les profils des personnalités pressenties pour occuper ces postes ne devraient en principe pas susciter de crainte de la part de la Cobac. Il s’agit notamment au poste de président du conseil d’administration de Samuel Foyou. Cet opérateur économique est listé par le magazine Forbes parmi les dix plus grosses fortunes d’Afrique subsaharienne francophone.
Une fois agrée, cette nouvelle entité devrait étoffer le paysage bancaire camerounais riche de 18 banques en activité. Bien plus, Africa Golden Bank deviendrait la 6e banque à capitaux locaux après Afriland First Bank, NFC Bank, UBC Plc, CCA Bank, CBC et La Régionale. Une arrivée qui sera très scrutée par les observateurs et qui s’inscrit en droite ligne de l’objectif gouvernemental de transformation du système financier. D’ici 2030, les pouvoirs publics espèrent porter le nombre de banques en activité sur le sol camerounais à 30 afin de diversifier l’offre et ainsi faciliter l’accès du grand public aux services financiers.