(BFI) – A cette occasion, il a été annoncé, l’installation prochaine d’une agence ONCC dans cette ville carrefour, pour faire d’elle, le point de départ d’une nouvelle dynamique dans la filière café.
Conjointement présidée par le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana et le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mabairobe, la campagne caféière 2022/2023 a été lancée le 15 mars dernier dans la ville-carrefour de Maroua, qui abritait ainsi une telle cérémonie pour la première fois. C’est à la Place des fêtes de la ville que cette cérémonie a été organisée par l’Office national du cacao et du café (ONCC), sous le thème, « Consommons ce que nous produisons ».
Dans la perspective de la relance de la filière par le gouvernement, cet événement a connu la présence des organes faitières de l’interprofession, entre autres, le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC), le Fonds de développement des filières cacao et café (FODECC).
En effet, des efforts sont en cours pour accroitre la production du café au Cameroun. Et dans le Septentrion, les populations sont habituées à la consommation des boissons chaudes (thé, café). Il s’agit donc d’un levier important pour le gouvernement de relancer la filière, et un espoir de réduire la pauvreté, à travers la création d’emplois, la vulgarisation des techniques de breuvage du cacao et de café. « Nous invitons l’ONCC à mette tout en œuvre pour vulgariser ces produits de rente, afin de décourager les jeunes candidats à l’immigration clandestine. C’est un moyen d’accroitre l’employabilité et de lutter contre chômage », a déclaré Michael Ndoping, directeur général de l’ONCC.
Dans cette perspective, l’on annonce l’installation d’une agence ONCC à Maroua, pour faire de cette ville, le point de départ d’une nouvelle dynamique dans la filière café. Les vertus de la consommation du café ne sont plus à démontrer : il maintient l’organisme en veille, booste la concentration, réduit le risque des diabètes de type 2, les maladies de Parkinson.
C’est la raison pour laquelle, Gabriel Mairobe, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural rappelle que le café et le cacao, depuis les indépendances, ont joué un rôle déterminant dans le développement de l’économie nationale.
Accompagnement des acteurs
Pour accompagner le secteur, des actions sont entreprises à l’instar de la distribution des intrants, des moyens financiers, et du matériel végétal certifié. Le café a été identifié dans la Stratégie nationale de développement comme un levier de création d’emplois.
A cet effet, une action de régénération de 14000 hectares de café robusta et 94 000 hectares d’arabica, est envisagée. Pour permettre au secteur de bénéficier des avantages de la mise en œuvre de la ZLECAF, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana a énuméré les défis à relever dans l’immédiat.
En ce qui concerne le CICC, il lui est prescrit d’intensifier les journées promotionnelles mensuelles de dégustation des cafés dans les principales villes et localités du pays, la poursuite du Programme New Generation en faveur des jeunes, la formalisation du Livret et de la Carte du producteur, ainsi que les formations aux bonnes pratiques.
Quant à l’ONCC, il a reçu pour mandat de poursuivre l’intensification des ateliers de renforcement des capacités en techniques de brassage du café, à l’intention des personnels des structures hôtelières et des restaurants, de densifier le programme de structuration et de formation des torréfacteurs/transformateurs.
Ainsi donc, Maroua, capitale du commerce inter-frontalier avec les pays voisins, est appelée à contribuer au processus de mise en place de la Zlecaf qui vise la conquête du marché sous régional et international, par la consommation des produits du terroir.