(BFI) – Les travaux du conseil de cabinet auquel ont pris part, plusieurs membres du gouvernement, sur le sujet se sont déroulé jeudi 23 février dernier dans les services du Premier ministère.
A travers son exposé intitulé « les lignes directrices et les perspectives du Programme de redressement du secteur de l’électricité axés sur les résultats », Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’Eau et de l’énergie (Minee) a fait un récapitulatifs des projets réalisés à date et les principaux axes du plan de redressement du secteur de l’électricité au Cameroun.
Ces axes sont articulés autour du changement du mix énergétique qui reposera sur la priorisation des projets hydroélectriques et le développement significatif de nouvelles centrales solaires. Le gouvernement compte mettre en place un réseau de transport unique d’électricité à travers la mise en corrélation du Réseau interconnecté Sud (RIS) avec le Réseau interconnecté Nord (Nord), tout en renforçant la redondance dans le cadre du transport de l’électricité.
Selon le communiqué final de Séraphin Magloire Fouda, secrétaire général des services du Premier ministre à l’issue des travaux du 23 février 2023, le gouvernement ambitionne également d’améliorer l’équilibre financier du secteur en passant par des actions ciblées, permettant de générer de la trésorerie pour les acteurs de ce secteur.
« Il sera en outre question de réaliser des investissements urgents dans le segment de la distribution, d’intensifier les opérations de lutte contre la fraude et optimiser le processus d’accès à l’électricité en zones rurales, à travers la promotion d’une production décentralisée » indique le communiqué du Secrétaire Général de la Primature.
Selon les chiffres publiés par le Minee, la mise en œuvre du programme de redressement du secteur de l’électricité coutera environ 187 milliards FCFA et un accompagnement de la Banque mondiale est escompté pour son exécution effective. Grâce à sa Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND 30), le gouvernement du Cameroun ambitionne à fait passer l’offre de sa production d’électricité de 800 Mégawatts en 2010 à 1 640 Mégawatts en 2023 et environ 5 000 Mégawatts en 2030.
Le taux d’accès des ménages à électrifier devrait quant à lui passer de 72% en 2023 à 100% au terme. Le gouvernement explique que cette avancée est le résultat de l’exécution des projets tels que : les barrages de Lom Pangar ; Memve’ele et Mekin, ainsi que le Programme thermique d’urgence et la construction des centrales thermiques solaires.
Dans la même veine, le communiqué de Séraphin Magloire Fouda précise que le transport de l’électricité a également connu sa mue dans les dix régions du pays, tout comme l’électrification rurale a permis d’étendre les réseaux de distribution. Environ 2 000 localités ont été électrifiées dans ce registre sur la période allant de 2010 à 2020.