(BFI) – Les travaux de la 47ème Assemblée Générale de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (FANAF) ont démarré, lundi 20 février 2023 dernier, au Palais du peuple à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC).
Durant quatre jours, plus de 800 participants devront réfléchir en vue de trouver des voies et moyens pour résoudre l’équation autour du thème principal : « L’assurance africaine. Comment exploiter au maximum son potentiel pour une prospérité partagée? »
Dans son mot de circonstance, le Président de la FANAF, César Ekomie Afene, a estimé que l’assurance peut, à un prix modéré, libérer les familles. Selon lui, il est question de maintenir la dynamique de redistribution des richesses créées en construisant une économie prospère. « Chaque dollar gagné en prime d’assurance est une victoire sur la pauvreté », a-t-il martelé.
Dans cette optique, il s’avère urgent d’œuvrer pour l’amélioration du taux de pénétration du marché des assurances en Afrique. Il va de soi que les opérateurs doivent s’attaquer aux facteurs bloquants du développement de la micro assurance ; étendre la collecte des primes des assurances obligatoires; intégrer le monde agricole dans l’assurance; et renforcer le rôle de la réassurance.
De son côté, le Ministre congolais des Finances, Nicolas Kazadi, a indiqué que la République Démocratique du Congo (RDC), pays si vaste, attend avec beaucoup d’intérêts les résultats de ces assises. « Il s’observe un manque de confiance vis-à-vis du secteur des assurances. Alors que l’Afrique représente 13% de la population mondiale, le taux de pénétration du marché des assurances tourne à peine autour de 1,5%. », a-t-il fait savoir.
Pour Nicolas Kazadi, certaines causes justifient cet état des choses. Il s’agit entre autres de la faiblesse de revenu moyen par habitant. En effet, le citoyen se focalise notamment sur les priorités liées au manger, à la scolarité des enfants ou aux soins de santé. « Face à la faiblesse de revenu moyen par habitant, les assurances paraissent comme des dépenses luxueuses ou une perception des taxes supplémantaires. A cela s’ajoutent la mauvaise qualité des services rendus et le fait que les produits ne sont pas adaptés aux réels
besoins exprimés. », a-t-il dit.
Malgré tous ces problèmes, le Ministre Nicolas Kazadi est persuadé que le potentiel du marché congolais des assurances est immense. « Depuis la libéralisation du secteur des assurances en 2015, nous sommes passés d’un à quarante et un opérateurs sur le marché. S’agissant du chiffre d’affaires des sociétés d’assurances, il est passé de 70 millions USD en 2018 à 268 millions USD fin 2022, soit une progression de 270% en quatre ans. Ce qui induit une croissance annuelle de 54%. », a-t-il avancé.
Par ailleurs, Nicolas Kazadi n’a pas manqué d’inviter les opérateurs du secteur des assurances à travailler ensemble pour contribuer à l’essor de ce qui peut être considéré comme un pilier du système économique.
Auparavant, le Président du Comité d’organisation de ces assises, Vincent Mwepu, Président de l’Association des sociétés d’assurances et de réassurance de la RDC (ASAR), a remercié le Chef de l’Etat congolais, Félix-Antoine Tshisekedi, pour son attention soutenue en faveur du developpement du secteur des assurances.
La Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (FANAF), rappelons-le, compte en son sein plus de 300 membres repartis dans 28 marchés en Afrique.